REP_676735 - Réponse du Conseil d'Etat au Grand Conseil à l'interpellation Florence Gross et consorts - Application du Plan de gestion du sanglier 2017 - 2021 : quand le sanglier pullule, le Conseil d'Etat sur-régule ! (19_INT_349).

Séance du Grand Conseil du mardi 24 novembre 2020, point 17 de l'ordre du jour

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Mme Florence Gross (PLR) —

Je remercie le Conseil d’Etat pour ses réponses. Cette interpellation déposée en mai 2019 faisait suite à l’engagement d’une personne ayant le mandat de réguler le sanglier sur le territoire vaudois. Nous regrettions alors ce fait, notamment la procédure de recrutement sans aucune mise au concours. Etait également mentionné que d’autres moyens auraient pu être privilégiés, notamment l’élargissement de l’ouverture des périodes de chasse, afin de permettre aux chasseurs volontaires de participer plus efficacement à la régulation du sanglier, plus efficacement du moins qu’une personne seule sur le terrain. C’était en mai 2019, mais le sujet est toujours d’actualité, les dégâts occasionnés par les sangliers étant toujours plus nombreux.

Quelques points méritent d’être relevés dans la réponse du Conseil d’Etat. D’abord, la procédure d’engagement, qui semble déroger à la Loi sur le personnel de l’Etat de Vaud (LPers), car effectuée sans mise au concours — même s’il s’agit d’un CDD. De plus, on nous affirme qu’il s’agissait d’un mandat d’une année. Or, cette personne semble toujours en place. Alors que le recrutement des auxiliaires s’organise en toute transparence, il apparaît que cela n’ait pas été le cas pour ce poste.

Aujourd’hui, largement plus d’une année après, il serait intéressant de connaître le résultat de cet engagement, soit, entre autres, le nombre de sangliers tirés, le nombre d’heures passées sur le terrain, ainsi que la situation à ce jour concernant ce poste.

Enfin, je rappelle que le Plan de gestion du sanglier 2017-2021 mentionne la difficulté liée au prélèvement par les chasseurs trop tardive dans l’année, et que la coopération entre acteurs doit être optimisée. Ainsi, j’espère que ces mesures, dont notamment celles qui augmenteront l’implication des chasseurs en collaboration avec le corps de gardiennage, seront à l’avenir privilégiées. J’en profite pour remercier le Conseil d’Etat d’avoir autorisé des groupes jusqu’à 10 personnes pour la chasse au cerf et au sanglier. En effet, il a été relevé hier dans la presse que ces espèces occasionnent des dégâts importants dans la nature et que seules des battues de taille importante en permettront la régulation.

Mme Sonya Butera (SOC) — Président-e

La discussion est ouverte.

M. José Durussel (UDC) —

Quand le sanglier pullule, le Conseil d’Etat sur-régule ! Un titre très évocateur. Je retiens en particulier la question 4, qui donne presque d’elle-même une réponse à ce qui devrait être, dans le futur, mis en place, afin de maîtriser l’ampleur de l’augmentation du cheptel de sangliers sur notre territoire, car nous avons pris un retard très important. Nous devrons mieux utiliser le potentiel de nombreux jeunes chasseurs motivés pour réguler cet animal, certains pouvant œuvrer en parallèle avec le nouveau surveillant de la faune ou/et des gardes-faune. Comme le demande Mme Gross à la question 8, les tirs à l’affût, à l’aube et au crépuscule, sont les moments les plus favorables ; ils doivent être absolument maintenus.

Mme Béatrice Métraux — Conseiller-ère d'État

J’aimerais amener plusieurs compléments relatifs aux questions posées par l’interpellation. Concernant le CDD, les principes et règles du Service du personnel de l’Etat de Vaud (SPEV) ont été largement suivis. En effet, il ne s’agissait pas d’un engagement sur l’ensemble du territoire mais d’un poste lié à la convention concernant les sites de protection de la faune sauvage, un contrat pluriannuel et un financement externe.

Quant au sanglier, qui me préoccupe autant que vous, le Conseil d’Etat, dans son arrêté du 3 novembre, a maintenu la chasse au sanglier avec dix chasseurs potentiels. En effet, les dégâts occasionnés restent beaucoup trop importants et l’effort de tir doit se poursuivre, raison pour laquelle nous avons étendu la période de chasse. Les tirs réalisés par la chasse en 2020 s’élèvent à ce jour à plus de 400 sangliers tirés et dépassent donc le tiers de la dernière saison de chasse 2019-2020 ; ce dont je suis satisfaite. Les tirs complémentaires réalisés par le corps de gardiennage en 2020 sont comparables.

Le Plan de gestion du sanglier a été validé en 2017, il y a déjà quelques années, et demeure valable jusqu’en 2021. La mise à jour de ce plan sera donc l’occasion d’entendre tous les acteurs, c’est-à-dire les agriculteurs et les chasseurs, et nous ferons le point sur les mesures qui ont fait leurs preuves, sur celles qui ont montré leurs limites. Les conditions de prolongation de chasse, limitées à ce jour aux seules zones à risques, feront partie de cette évaluation.

Cet automne, le Conseil d’Etat a validé la demande de la Direction générale de l’environnement (DGE) de renforcer son corps de gardiennage pour traiter la question des sangliers. Nous espérons que dans le cadre budgétaire, vous nous accorderez le poste demandé pour le surveillant de la faune. En outre, nous avons aussi validé une augmentation de l’allocation annuelle du fonds « dégâts gibier » pour garantir que les mesures de prévention et les dégâts puissent être indemnisés conformément aux dispositions légales.

En conclusion, la question des sangliers est importante, et je remercie Mme Gross de l’avoir soulevée. Je suis aussi en contact avec mes collègues des autres cantons afin d’harmoniser les pratiques. Il s’agit d’une préoccupation importante pour les agriculteurs, ce dont le Conseil d’Etat tient compte.

Mme Sonya Butera (SOC) — Président-e

La discussion est close.

Ce point de l’ordre du jour est traité.

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