21_REP_72 - Réponse du Conseil d'Etat au Grand Conseil à l'interpellation Marc-Olivier Buffat et consorts - 5G la fin du moratoire ? (21_INT_37).

Séance du Grand Conseil du mardi 12 octobre 2021, point 30 de l'ordre du jour

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• Texte adopté par CE INT Buffat - 21_INT_37 - publié

Transcriptions

Je remercie le Conseil d’Etat pour sa réponse. Je n’aime pas jouer au cadavre exquis, je pense que ce qui est fait est fait et je ne veux pas revenir en arrière. Le gel était-il justifié ou non ? Comme je l’ai dit tout à l’heure pour un autre texte, il faut maintenant aller de l’avant. Mme la conseillère d’Etat, vous nous avez dit avoir beaucoup de courage alors que je vous en souhaitais tout à l’heure. Pourtant, comme vous avez également annoncé que vous n’étiez pas candidate à votre propre succession, j’adresse donc beaucoup de courage à votre successeur pour gérer la 6G, qui est pour demain ! Nous verrons si nous sommes de nouveau gelés ou pas.

Qu’est la 6G qui se profile déjà ? C’est l’automobile intelligente, et pas seulement l’automobile privée, mais tout un réseau potentiel de gestion des véhicules, y compris des véhicules d’utilité publique. C’est la gestion intelligente du trafic, ce sont les systèmes de raccordement tels qu’on les a vécus pendant la pandémie avec les systèmes de vidéoconférences, mais avec des débits multipliés et des conforts d’utilisation largement plus importants, ce qui diminuera d’autant les trajets, les réunions et les kilomètres parcourus. Le délai de latence sera encore réduit, s’agissant de toutes les interventions médicales, notamment le transfert de fichiers. Pour ce qui me concerne en tant qu’avocat, la gestion des fichiers électroniques est aussi une gageure. Pour la 5G, « dont acte », madame la conseillère d’Etat. Merci de vos réponses, le problème est désormais résolu. J’attire l’attention de vos services, de vous-même et de votre successeur. Comme il se trouve apparemment dans cette salle, il peut m’écouter : il faut d’ores et déjà se préparer à la 6G.

La discussion est ouverte.

 Il y a quelques mois, nous pouvions dire « nous y sommes ». La 5G a une belle autoroute devant elle pour prendre son essor, au grand bonheur de tous ceux qui comptent sur elle pour porter la croissance économique et satisfaire toutes ses belles promesses. Ces mêmes personnes ont tendance à oublier que les connexions câblées sont extrêmement efficaces et permettent de désencombrer le réseau sans fil ; des personnes qui parfois confondent même la connexion sans fil avec internet ! Nous y sommes et les demandes de permis pour construction ou modification d’antenne maintiennent une bonne présence dans la Feuille des avis officiels (FAO) – quand elles y figurent, comme c’est le cas maintenant.

Autour de notre Parlement, nous avons maintenant trois antennes 5G dans un rayon de 200 mètres : une sur l’Hôtel de police à la rue St-Martin, une que l’on peut voir d’ici et qui a été installée lorsque nous débattions du moratoire sur la 5G, et la troisième, qui est la fameuse antenne dans la Cathédrale. Au fait, en passant : la 3G, c’est fini. Elle disparaît en même temps que les appareils qui n’étaient pas assez performants pour vous pister, mais que beaucoup appréciaient.

Quand la Confédération dit que les opérateurs doivent couvrir tout le territoire, on croyait que c’était en réseau, mais en réalité, cela ne concernait que la dernière – ou éventuellement les dernières générations. En réalité, il faut bien l’admettre : toutes ces évolutions technologiques servent surtout à cautionner l’obsolescence programmée, avec la complicité de la Confédération. Des personnes intolérantes aux rayonnements non ionisants me contactent, à la suite de mes divers dépôts, pour me demander où ils peuvent trouver un abri, un endroit où vivre sans souffrir. J’aimerais pouvoir leur répondre qu’il existe des zones blanches où elles peuvent s’installer durablement. Alors qu’au début de la législature, l’idée de mettre en place de telles zones tenait du cauchemar pour des personnes qui ne veulent pas être parquées et souhaiteraient plus que tout pouvoir vivre normalement, ces personnes n’ont pas guéri et sont toujours plus nombreuses. Je peux bien comprendre que certains s’enthousiasment de l’essor de la 5G, mais je reste persuadée que cette technologie renforcera les nuisances sur nos relations humaines et, évidemment sur la santé et l’environnement.

La discussion est close.

Ce point de l’ordre du jour est traité.