Point séance

Séance du Grand Conseil du mardi 14 novembre 2023, point 3.9 de l'ordre du jour

Texte déposé

En septembre dernier, nous apprenions la mise en place de pièges devant permettre la pose de balises GPS sur le loup, ceci dans le cadre d'une étude menée par le Canton de Vaud et le Kora et dans 3 périmètres définis du Jura vaudois.

 

Ma question est la suivante :

 

A ce jour, combien d'animaux ont-ils été capturés et équipés de balises GPS ?

 

D’avance je remercie le Conseil d’Etat pour sa réponse.

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
Mme Anne-Lise Rime (PLR) —

Question orale Anne-Lise Rime – Loup où es-tu ? (23_HQU_100)

En septembre dernier, nous apprenions la mise en place de pièges devant permettre la pose de balises GPS sur le loup, et ce, dans le cadre d’une étude menée par le Canton de Vaud et le Kora et dans 3 périmètres définis du Jura vaudois. Ma question est la suivante : à ce jour, combien d’animaux ont-ils été capturés et équipés de balises GPS ?

M. Vassilis Venizelos (CE22-27) — Conseiller-ère d’Etat

Des tentatives de capture de loups à des fins scientifiques sont en effet en cours dans la partie sud du Jura vaudois. Elles prennent place dans le cadre d’un projet de recherche intitulé « Wolves and Cattle » – soit loups et bovins en français – et figurant dans le Plan d’action loup adopté par le Conseil d’Etat. Le projet est mené par la fondation Kora, en collaboration avec le Canton de Vaud, et nécessite notamment la pose de colliers émetteurs sur des loups. Des pièges à mâchoires en caoutchouc ont ainsi été posés dans les territoires des meutes du Marchairuz, du Risoud et du Mont-Tendre à partir du 4 septembre 2023. Toutes les précautions nécessaires ont été prises – courrier aux acteurs et communes concernées, panneaux d’information, blocage des pièges en journée dans les zones fréquentées par les randonneurs ou durant les jours de chasse au cerf et au sanglier. Malgré l’ampleur du dispositif, la présence d’attractifs à proximité des pièges et la très grande implication de l’équipe scientifique en charge du projet, aucun loup n’a pu être piégé à ce jour et donc aucun collier émetteur n’a pu être posé. Les pièges seront démontés la semaine du 20 novembre. Par la suite, cette technique pourrait aussi être utilisée pour tenter de capturer des loups sur des carcasses de manière opportuniste. En parallèle, d’autres méthodes de capture telles que les tirs avec des seringues hypodermiques pourront également être utilisées jusqu’à fin mars 2024. Nous espérons vivement pouvoir capturer un, ou même plusieurs loups, afin de mieux comprendre le comportement du grand prédateur dans une région de forte densité d’élevage bovin et ainsi protéger plus efficacement le bétail.

Mme Anne-Lise Rime (PLR) —

Je remercie M. le conseiller d’Etat pour ses explications. En fait, il a répondu à ma question qui concernait la suite de cette étude scientifique. Avec sa réponse, je ne suis absolument pas rassurée, puisqu’aujourd’hui, le loup est de retour en plaine. Comme nous l’a expliqué notre collègue Freymond, il rôde au pied du Jura. Depuis le 2 novembre, on compte déjà deux attaques – une à Berolle et une, en fin de semaine dernière, sur le territoire de la commune de Cuarnens – et ce, sans parler des troupeaux qui sont maintenant affolés, même la nuit, et qui s’échappent de leur clôture. J’aimerais ajouter que le monde agricole se sent complètement démuni et délaissé : nos animaux, nos familles en font les frais et se sentent les cobayes d’une expérience scientifique. J’appelle vraiment le Conseil d’Etat à prendre des mesures fortes très rapidement.

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