Point séance

Séance du Grand Conseil du mardi 7 mars 2023, point 12 de l'ordre du jour

Texte déposé

L’école est une institution important de notre société. L’école dispense un enseignement collectif qui permet aux élèves d’acquérir le savoir nécessaire pour évoluer et réussir dans notre société. Afin de mener son action, l’école doit permettre, dans la mesure du possible, l’égalité des chances et être laïque. La laïcité permet de se focaliser sur le savoir à enseigner, sans tenir compte des différentes croyances religieuses qui relèvent de la vie privée de l’élève et de son cercle familiale. De façon générale, l’école doit rester un espace de liberté, laïque, protégé des dogmes religieux, un endroit où les enfants peuvent se développer sans entrave, sans devoir subir des discriminations liées à des pratiques qui leur sont imposées.

 

Dans ce contexte, les signes extérieurs religieux dans l’enceinte de l’école font débat. Comment concilier le droit de l’individu à agir en fonction de sa foi, d’une part, et permettre à l’école de mener à bien ses missions ?

 

En particulier, le port du foulard par les jeunes filles de croyance musulmane est un comportement qui questionne. Est-il tolérable dans l’enceinte de l’école et n’est-il pas le signe d’une soumission qui discrimine les jeunes filles qui le portent ? On pourrait également penser que c’est le signe d’une radicalisation d’une partie de la proportion et qu’un communautarisme rampant est en marche. Par ailleurs, comment expliquer que certains établissements scolaires interdisent le port d’une casquette en classe mais permettent le port du foulard ?

 

Au niveau fédéral, des élus se sont inquiétés et ont demandé à que le Conseil fédéral intervienne. En substance, le Conseil Fédéral a répondu que l’enseignement est la responsabilité des Cantons et qu’il leur revient de prendre des mesures si nécessaire.

 

Dès lors, ce postulat invite le Conseil d’Etat à présenter un rapport sur l’évolution chiffrée depuis 2010  du port du foulard dans l’école publique vaudoise, ses impacts sur l’intégration et les prestations scolaires des jeunes filles pratiquantes, ainsi que ses effets sur les enseignants et leurs pratiques d’enseignement.

Conclusion

Renvoi à une commission avec au moins 20 signatures

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Grégory DevaudPLR
Fabrice NeyroudUDC
Nicolas GlauserUDC
Nicolas BolayUDC
Gérard MojonPLR
Pierre-Alain FavrodUDC
Jean-François ThuillardUDC
Denis DumartherayUDC
Charles MonodPLR
Marc MorandiPLR
Philippe JobinUDC
Jacques-André HauryV'L
Thierry SchneiterPLR
Marc-Olivier BuffatPLR
Sylvain FreymondUDC
José DurusselUDC
Nicola Di GiulioUDC
Fabien DeillonUDC
Fabrice TannerUDC
Stéphane JordanUDC
Pierre KaelinPLR
Philippe LinigerUDC
Yann GlayreUDC
Yvan PahudUDC
Maurice TrebouxUDC
Pierre-André PernoudUDC

Document

23_POS_17-Texte déposé

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
M. Fabrice Moscheni (UDC) —

L’école est un sujet qui nous tient à cœur, à toutes et tous, que nous soyons de gauche ou de droite. L’école a été libérée de la religion, dans nos sociétés occidentales. C’est un espace de liberté, un espace laïc protégé des dogmes religieux et où les enfants peuvent se développer sans entrave, sans devoir subir des discriminations liées à des pratiques qui leur sont imposées. Dans ce contexte, le port du foulard par les jeunes filles de croyance musulmane est un comportement qui questionne. Est-il tolérable dans l’enceinte de l’école et n’est-il pas le signe d’une soumission qui discrimine les jeunes qui le portent ? Le port du foulard est-il une affirmation de son identité, ou est-ce une pratique dommageable – socialement et en termes d’apprentissage – pour les jeunes filles qui le portent ?

Cette thématique est particulièrement prégnante dans la perspective de la Journée de la femme du 8 mars. Dès lors, ce postulat invite le Conseil d’Etat à présenter un rapport sur l’évolution du port du foulard dans l’école publique vaudoise, sur ses impacts sur l’intégration et les prestations scolaires des jeunes filles pratiquantes, ainsi que ses effets sur les enseignants et leur pratique d’enseignement.

Mme Séverine Evéquoz (VER) — Président-e

Le postulat, cosigné par au moins 20 membres, est renvoyé à l’examen d’une commission.

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