Postulat Marc-Olivier Buffat et consorts - Désengorger les prisons par le recours à des établissements privés

Auteur

Marc-Olivier Buffat

Date du dépôt

25.02.2025

Département pilote

DJES

Département en appui

DSAS, DITS

Identifiant

25_POS_15

Commission

CTAFJ

Délais réponse du CE

-

Dernière décision du GC

Renvoyé à commission, 04.03.2025

Texte déposé

 

Depuis plus de 15 ans au moins, le Canton de Vaud fait face à une surcharge carcérale chronique et importante depuis de nombreuses années. A titre d’exemple, l’établissement pénitentiaire du Bois-Mermet connaît un taux d’occupation de 165%. Quant à la prison des Grands Marais, elle n’ouvrira pas avant 2032. Il faut désormais recourir à des places provisoires à proximité des EPO ou à d’autres cantons (Fribourg prêtera 40 cellules à Bellechasse).

Pour autant, rien n’indique dans l’immédiat que cette surcharge diminue ; au contraire.

Il convient dès lors d’étudier toute possibilité permettant d’éviter que le Canton de Vaud se fasse condamner, voire doive payer des indemnités pour des détentions dans des locaux non compatibles avec les exigences du droit suisse et de la CEDH.

Par le présent postulat, nous demandons au Conseil d’Etat d’étudier la possibilité de recourir, au moins temporairement, à une délégation en faveur d’établissements privés.

L’art. 379 al. 1 du Code pénal suisse autorise en effet le droit cantonal à transférer des tâches relevant de l’exécution des sanctions pénales à des entités publiques ou privées. Tel peut être le cas de l’exécution de la semi-détention (art. 77b du Code pénal) ou pour le travail externe (art. 77a CP), ainsi que pour les mesures visées aux art. 59 à 61 du Code pénal (mesures thérapeutiques institutionnelles), ou encore en application de l’art. 63 du Code pénal (traitement ambulatoire).

Dans des situations particulières, le Conseil fédéral a même autorisé la délégation, pour une durée déterminée, de l’exécution des peines privatives de liberté à des établissements privés en vertu de l’art. 385 al. 4 lit. b du Code pénal (voir Feuille fédérale 1999, p. 1787-1981).

Ainsi, dans l’attente d’un désengorgement qui n’interviendra certainement pas avant l’ouverture des Grands Marais, et même plus tard, soit dans un espace-temps situé entre 10 et 15 ans, il y a lieu d’étudier toute possibilité offerte par le Code pénal, cas échéant en déléguant l’exécution de tout ou partie de l’exécution des peines et mesures à des établissements privés.

A noter que le Canton du Valais étudie actuellement une modification de sa Loi d’application du Code pénal pour permettre la délégation de l’exécution des mesures découlant de l’art. 59 CP (nécessité de prise en charge médicale) à des établissements privés.

 

 

Conclusion

Renvoi à une commission avec au moins 20 signatures

Documents

LienType
 25_POS_15-Texte déposé Intervention parlementaire

Séances dont l'objet a été à l'ODJ

DateDécision
04.03.2025 -
25.02.2025 -

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Pierre-François Mottier PLR
Georges Zünd PLR
Jean-Rémy Chevalley PLR
John Desmeules PLR
Nicolas Suter PLR
Chantal Weidmann Yenny PLR
Philippe Miauton PLR
Laurence Bassin PLR
Grégory Devaud PLR
Thierry Schneiter PLR
Loïc Bardet PLR
Maurice Neyroud PLR
Guy Gaudard PLR
Marion Wahlen PLR
Olivier Petermann PLR
Philippe Germain PLR
Bernard Nicod PLR
Pierre Kaelin PLR
Michael Wyssa PLR
Nicolas Bolay UDC
Carole Dubois PLR
Marc Morandi PLR
Regula Zellweger PLR
Elodie Golaz Grilli PLR
Sergei Aschwanden PLR
Jean-Bernard Chevalley UDC
Fabrice Moscheni UDC
Anne-Lise Rime PLR
Romain Belotti UDC
Alexandre Berthoud PLR
Jean-Luc Bezençon PLR
Jean-Franco Paillard PLR
Monique Hofstetter PLR
Pierre-André Romanens PLR
Florence Bettschart-Narbel PLR
Laurence Cretegny PLR
Josephine Byrne Garelli PLR
Florence Gross PLR
Grégory Bovay PLR
Gérard Mojon PLR

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