Interpellation Aurélien Demaurex et consorts - Peut-on travailler sereinement à l’UNIL ?

Auteur

Aurélien Demaurex

Date du dépôt

08.04.2025

Département pilote

-

Département en appui

-

Identifiant

25_INT_48

Commission

-

Délais réponse du CE

-

Dernière décision du GC

-

Texte déposé

Le 2 avril dernier, un incident grave s’est produit au sein du bâtiment Géopolis de l’Université de Lausanne (UNIL). Des manifestants ont tenté de pénétrer dans les locaux sans autorisation, poussant un symbole de leur lutte sur un chariot. Face à cette intrusion, le responsable de la sécurité de l’UNIL s’est interposé pour leur barrer le passage. Dans la confrontation qui a suivi, il a été projeté au sol, se cognant la tête et perdant connaissance. Il a dû être transporté à l’hôpital. [1]

 

L’agent dispose de trois mois pour déposer plainte. À ce jour et à ma connaissance, il n’est pas confirmé s’il a pris cette décision, mais je l’encourage vivement à le faire.

 

Ce qui m’interpelle davantage, c’est le manque de réaction du rectorat face à cet événement. Dans une communication adressée à la communauté universitaire, le rectorat parle d’un simple « incident », un terme qui semble minimiser la gravité des faits. Bien qu’il condamne cet acte et évoque un soutien aux personnes affectées, aucune mesure disciplinaire contre les responsables de cette agression n’a été annoncée.

 

Ces violences ne sont pas isolées. Elles s’inscrivent dans une stratégie délibérée de tension orchestrée par certains groupes militants. Ces derniers profitent d’une apparente inaction du rectorat, qui semble hésitant face à ces comportements répréhensibles. En plus des agressions physiques, le rectorat est également victime d’attaques verbales. Sur les réseaux sociaux, le recteur Frédéric Herman est tourné en ridicule : caricaturé en clown et accusé de propos déformés ou inventés. Ces comportements constituent un manque flagrant de respect envers la Direction de l’Université.

 

La directive 0.10 sur l’organisation de la sécurité à l’UNIL [2] est ici mise à mal. Une plainte pénale aurait dû être déposée par l’Université pour marquer une position ferme face à ces actes inacceptables. Si la Direction ne soutient pas fermement ses équipes de sécurité, on peut craindre une escalade des tensions lors des prochaines manifestations. Adopter une stratégie d’apaisement par reculade serait une erreur manifeste, comme le démontrent les événements récents.

 

Pour restaurer l’ordre et garantir la sécurité des employés, il serait pertinent d’invoquer l’article 21, alinéa 3 de la Constitution vaudoise [3], qui stipule : « L’État et les communes peuvent interdire ou soumettre des manifestations à des restrictions si l’ordre public est menacé. » Il est évident que l’ordre public est ici en danger, et il est impératif que des mesures fermes soient prises.

 

La situation est alarmante : lorsqu’un employé finit à l’hôpital et que la Direction est tournée en dérision sur les réseaux sociaux, il devient difficile de travailler sereinement au sein de l’Université.

 

Face à cette situation préoccupante, je pose les questions suivantes au Conseil d’État :

  • Le Conseil d’État a-t-il abordé avec la Direction de l’UNIL les dérives inquiétantes liées aux manifestations sur le campus?
  • Le Conseil d’État estime-t-il nécessaire de déposer plainte contre les auteurs des agressions?
  • Le Conseil d’État envisage-t-il des mesures sécuritaires pour garantir la sécurité des employés, quitte à se substituer à la Direction si celle-ci se montre incapable d’agir?

Je remercie par avance les Conseil d’État pour ses réponses.

 

Aurélien Demaurex

Bussigny, le 7 avril 2025

 

[1] https://www.20min.ch/fr/story/universite-de-lausanne-un-secu-finit-a-l-hopital-lors-d-une-manifestation-estudiantine-103316351

 

[2] https://www.unil.ch/files/live/sites/unil/files/02-universite/0212-cadres-legal-reglementaire/textes-leg/0-aff-gen/dir0-10-organisation-securite-2023.pdf

 

[3] https://prestations.vd.ch/pub/blv-publication/actes/consolide/101.01?key=1615471700601&id=f79b6681-185b-42a1-946d-55fb19430277

 

Conclusion

Ne souhaite pas développer

Documents

LienType
 25_INT_48-Texte déposé Intervention parlementaire

Séances dont l'objet a été à l'ODJ

DateDécision
08.04.2025 -

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Isabelle Freymond IND
Romain Belotti UDC
Jacques-André Haury V'L
Graziella Schaller V'L
Oscar Cherbuin V'L
Florence Bettschart-Narbel PLR
Cédric Weissert UDC
Blaise Vionnet V'L
Grégory Bovay PLR
Jean-Claude Favre V'L
Jerome De Benedictis V'L
Jean-Louis Radice V'L
Valentin Christe UDC
Nicolas Suter PLR
Circé Fuchs V'L
Cédric Echenard SOC
Stéphane Jordan UDC
Cloé Pointet V'L
David Vogel V'L
Denis Dumartheray UDC

Partager la page

Partager sur :