Interpellation Céline Misiego et consorts au nom EP - Comment expliquer les éventuelles disparités salariales pour les métiers à majorité féminine au sein de l’administration cantonale ?

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Texte déposé

L’égalité salariale est un principe fondamental inscrit dans la Constitution fédérale suisse, pourtant, les statistiques nationales et locales montrent que cet objectif est loin d’être atteint. L’administration cantonale, qui se doit d’être un modèle exemplaire en matière d’égalité, semble refléter des inégalités structurelles entre les genres dans ses métiers. Les métiers à majorité féminine — tels que ceux liés à l’éducation parascolaire, aux soins, ou encore à l’administration générale — sont souvent associés à des salaires inférieurs à ceux des métiers à dominante masculine (par majorité féminine, nous entendons les métiers dans lesquels il y a plus d'employées de genre féminin).

Des études récentes, notamment celles menées par l’Office fédéral de la statistique (OFS), montrent que les femmes gagnent en moyenne 16,2 % de moins que les hommes en Suisse. Dans le canton de Vaud, les inégalités salariales persistent : 16 % des femmes occupent des postes dits à « bas salaire », contre 8,1 % des hommes. Ces disparités sont partiellement liées à la surreprésentation des femmes dans des secteurs moins rémunérés, mais aussi à des discriminations directes ou indirectes qui subsistent. En outre, les postes de cadre, mieux rémunérés, sont encore majoritairement occupés par des hommes.

Dans le cadre de l’administration cantonale vaudoise (ACV), il est essentiel de disposer d’une vision claire de la répartition genrée au sein des métiers exercés et de leur évaluation salariale. La transparence en matière de salaires est un préalable indispensable pour identifier les écarts et développer des politiques salariales équitables. D'ailleurs, dans sa nouvelle Stratégie RH 2022-2027, le Conseil d'Etat affirme que « L’Etat a la volonté de renforcer les mesures visant la suppression de l’écart inexpliqué de 2.2 % identifié en 2021 et garantir à son personnel un traitement transparent et équitable. »

Dans ce contexte, nous interpellons le Conseil d’État afin qu’il apporte des éclaircissements sur la situation des métiers à majorité féminine dans l’administration cantonale vaudoise et qu’il présente les mesures envisagées pour réduire les écarts salariaux.

Questions posées au Conseil d’État

1. Le Conseil d’État peut-il fournir une liste des métiers de l’administration cantonale vaudoise (ACV) à majorité féminine (par majorité féminine, nous entendons les métiers dans lesquels il y a plus d'employées de genre féminin) ?
2. En cas de réponse positive à la question 1 : Quelle est la masse salariale totale des métiers à majorité féminine au sein de l’ACV en comparaison avec celle des métiers à majorité masculine ?
3. En cas de réponse positive à la question 1 : Quel est le salaire médian des métiers à majorité féminine au sein de l’ACV en comparaison avec celle des métiers à majorité masculine ?
4. Quelle est la quantification du nombre de femmes et d'hommes par classe de salaires ?
5. En cas de différence notable entre ces masses salariales, le Conseil d’État peut-il expliquer, selon lui, les raisons de cette différence ?
6. Si des écarts significatifs sont confirmés, quelles pistes d’amélioration le Conseil d’État envisage-t-il pour rétablir une équité salariale au sein de l’administration cantonale ?
7. Concernant les chiffres de l'égalité salariale, le Conseil d'Etat dispose-t-il d'un chiffre plus récent que celui de 2021 concernant l’écart inexpliqué de 2.2 % ou compte-t-il le calculer à nouveau ?

Conclusion

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