Postulat Claude Nicole Grin et consorts au nom Les Vert.e.s - Adaptons le mode de calcul du montant imposable lors d’un versement rétroactif de rente

Auteur

Claude Nicole Grin

Date du dépôt

12.11.2024

Département pilote

DFA

Département en appui

DSAS

Identifiant

24_POS_53

Commission

COFIN

Délais réponse du CE

-

Dernière décision du GC

Renvoyé à commission, 19.11.2024

Texte déposé

Ce postulat concerne la taxation des personnes qui doivent faire appel au revenu d’insertion alors qu’elles sont dans l’attente d’une décision d’une assurance sociale ou privée (prévoyance professionnelle, assurance accident, AI, …). En cas de versement rétroactif d’une de ces 

assurances, le montant sert d’abord à rembourser les indemnités du RI qui ont été versées par le service social pendant la période à laquelle s’applique les versements rétroactifs. Le RI est alors considéré comme une avance de prestation selon l’art. 46, al.2 LASV.

 

L’Office de la taxation traite ce versement rétroactif comme un revenu supplémentaire qui s’ajoute aux revenus de la même période fiscale (salaire ou rentes), selon les lois cantonales et fédérales sur les impôts directs (LI Vaud art. 48 et LIFD art 37).

Ainsi, le montant imposable de l’année au cours de laquelle a eu lieu le versement 

rétroactif de rentes est notablement augmenté, et ceci, alors que la somme a servi à rembourser, en partie ou en totalité, les prestations avancées par le RI.

 

Il s’agit donc d’une conjonction très défavorable de lois, qui fait que les personnes concernées se trouvent dans une situation non seulement de fort risque de précarité mais de plus inéquitable. Car non seulement, ces contribuables sont davantage taxés que les personnes qui recevraient d’emblée une rente et n’auraient donc pas besoin de faire appel au RI. Mais de plus, ceci est encore aggravé par le fait que la personne ne dispose pas du capital reçu, puisque celui-ci est, en règle générale, (Art. 46, al.2 LASV) versé directement aux centres sociaux régionaux (CSR) pour rembourser le RI.

 

Les services sociaux de certaines communes, comme Lausanne, sont au courant du problème, puisqu’ils recommandent préventivement, par le biais d’un courrier aux personnes concernées, de « déposer une demande de remise à l’office des impôts, ceci dès que la décision de taxation est connue et dans tous les cas avant la réception d’un commandement 

de payer ».

 

Or, agir sur la perception de l’impôt n’est pas une solution adéquate. Car bien qu’évaluée sur des critères objectifs (revenu minimum vital), elle est soumise à la décision des services cantonaux, qui peuvent estimer que la situation financière de la personne 

est quand même suffisante pour s’acquitter de l’impôt par mensualités. Et d’autre part il est nécessaire surtout de trouver une solution équitable.

 

Par le présent postulat, j’ai l’honneur de demander au Conseil d’État d’examiner et de produire un rapport permettant : 

- d’évaluer le nombre de personnes dans cette situation de taxation pour les trois dernière années fiscales, 2021, 2022 et 2023 

- d’étudier des modes de taxations permettant une solution moins préjudiciable et plus équitable pour les personnes concernées.

 

Conclusion

Renvoi à une commission avec au moins 20 signatures

Documents

LienType
 24_POS_53-Texte déposé Intervention parlementaire

Séances dont l'objet a été à l'ODJ

DateDécision
19.11.2024 -
12.11.2024 -

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Laurent Balsiger SOC
Oscar Cherbuin V'L
Sabine Glauser Krug VER
Martine Gerber VER
Sylvie Podio VER
Circé Fuchs V'L
Monique Ryf SOC
Didier Lohri VER
Jean-Claude Favre V'L
Cédric Echenard SOC
Pierre Fonjallaz VER
Kilian Duggan VER
Hadrien Buclin EP
Valérie Zonca VER
Patricia Spack Isenrich SOC
Muriel Thalmann SOC
Isabelle Freymond IND
Nathalie Vez VER
Sandra Pasquier SOC
Jean-Louis Radice V'L
Yannick Maury VER
Marc Vuilleumier EP
Nathalie Jaccard VER
Yves Paccaud SOC
Géraldine Dubuis VER
Pierre Zwahlen VER
Felix Stürner VER
Vincent Bonvin VER

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