Motion Grégory Devaud et consorts - Loi sur les routes, une procédure par ci, une procédure par là, en veux-tu, en voilà…

Auteur

Grégory Devaud

Date du dépôt

30.01.2024

Département pilote

DCIRH

Département en appui

-

Identifiant

24_MOT_5

Commission

-

Délais réponse du CE

19.02.2025

Dernière décision du GC

Prise en considération, 20.02.2024

Texte déposé

La loi cantonale vaudoise actuelle mentionne, à son article 13, la procédure à suivre par une commune dans le cadre d’une réfection de route communale. Il est stipulé :

 

Art. 13

Procédure

1 

Les projets de construction sont mis à l'enquête publique durant trente jours dans la ou les communes territoriales intéressées.

2 

Les projets de réaménagement de peu d'importance réalisés dans le gabarit existant sont mis à l'enquête durant 30 jours. Ils font l'objet d'un permis de construire.

3 

Pour les plans communaux, l'autorité d'adoption est le conseil général ou communal. Les articles 34 et 38 à 45 LATC[D] sont applicables par analogie.

4 

Pour les plans cantonaux, l'autorité d'adoption est le département. Les articles 12 à 15 LATC sont applicables par analogie.

 

Dans son application, nous pouvons constater de nombreuses difficultés et incohérences dans le processus suivi et l’interprétation faite par les services cantonaux quant à la notion de « peu d’importance réalisés dans le gabarit existant » d’une part.

 

D’autre part, et en lien avec l’alinéa 3 de l’article en question, nous nous trouvons ici devant une complexité de procédures à appliquer dans les communes. En effet, si par le passé une réfection de route communale portait sur un projet standard de réfection dans sa forme existante ; désormais les communes réalisent davantage des projets innovants de réaménagement de l’espace public, incluant très souvent des plantations, de la végétalisation, une route au gabarit plus restreint, parfois même à vitesse réduite, l’intégration de bandes ou de pistes cyclables, voir d’un contre-sens cyclable ainsi qu’une gestion du stationnement spécifique, de même que la gestion des eaux de surfaces, des surfaces perméables incluant même maintenant des fosses de Stockholm pour l’irrigation des surfaces végétalisées, débouchant sur  des travaux particuliers et plus conséquents.

 

Dans le temps ces travaux d’importance suivent un cheminement long, complexe et coûteux,  jugez plutôt :

 

  1. Éventuel préavis de demande de crédit d’étude pour le réaménagement d’une surface
  2. Élaboration du projet par les services communaux et consultation de différents acteurs (riverains, ATE, Provélo, ACS, TCS, Avacah, etc..)
  3. Examen préalable auprès des services cantonaux et autres entités impliquées, transports publics, office fédérale des transports, par exemple.
  4. Mise à l’enquête et séances de conciliation éventuelles
  5. Préavis au conseil communal de demande de crédit d’ouvrage, de validation des plans, d’adoption des propositions de réponses aux éventuels opposants
  6. Possible recours contre la décision du conseil communal
  7. Possible référendum contre la décision du conseil communal
  8. Adoption par le département en charge et levée des éventuelles oppositions
  9. Possibles recours contre ladite levée d’oppositions et recours possibles au tribunal cantonal et au tribunal fédéral, voir à la cour européenne des droits de l’homme

 

En résumé, vous constaterez ci-dessous que pour des projets qualitatifs, innovants et porteurs sur le plan communal, incluant un réaménagement purement communal du domaine public, maintenant un gabarit routier permettant une circulation sur ladite route, la commune s’expose à une procédure certes démocratique mais extrêmement complexe.

 

De plus, ce procédé, rappelons-le qui ne concerne que des routes communales sans impact sur une route cantonale fut-elle en traversée de localité, implique une surcharge administrative considérable des services cantonaux alors que le simple fait de recourir à la procédure mentionnée à l’alinéa 2 permettrait un traitement simplifié tout en respectant les prérogatives du conseil communal et les droits des citoyens.

 

Par la présente motion nous demandons donc une modification de la loi sur les routes, spécifiant par exemple à son article 13, alinéa 3, que seuls les plans communaux incluant une modification du domaine public, une emprise sur terrain privé ou un impact direct sur le domaine public cantonal, doivent être soumis à la procédure définie à celui-ci.

Conclusion

Prise en considération immédiate et renvoi au CE

Documents

LienType
 24_MOT_5-Texte déposé Intervention parlementaire

Séances dont l'objet a été à l'ODJ

DateDécision
20.02.2024 -
06.02.2024 -
30.01.2024 -

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
David Vogel V'L
Alexandre Berthoud PLR
Guy Gaudard PLR
Bernard Nicod PLR
Michael Demont UDC
Jean-Rémy Chevalley PLR
Céline Baux UDC
Monique Hofstetter PLR
Stéphane Jordan UDC
Sergei Aschwanden PLR
Jean-Louis Radice V'L
Pierre-François Mottier PLR
Loïc Bardet PLR
Laurence Bassin PLR
Thierry Schneiter PLR
John Desmeules PLR
Regula Zellweger PLR
Carole Dubois PLR
Mathieu Balsiger PLR
Jean-Luc Bezençon PLR
Florence Bettschart-Narbel PLR
Michael Wyssa PLR
Gérard Mojon PLR
Nicolas Suter PLR
Philippe Germain PLR
Josephine Byrne Garelli PLR
Jean-Daniel Carrard PLR
Pierre-André Romanens PLR
Laurence Cretegny PLR
Aurélien Clerc PLR
Nicole Rapin PLR
Marc-Olivier Buffat PLR
Jean-François Cachin PLR
Patrick Simonin PLR
Elodie Golaz Grilli PLR
Jean-Bernard Chevalley UDC
Chantal Weidmann Yenny PLR
Marc Morandi PLR
Olivier Petermann PLR
Denis Dumartheray UDC
Nicolas Bolay UDC

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