Motion Stéphane Jordan et consorts - Expropriation: Mesquinerie ou juste indemnisation en faveur de l'intérêt commun ?

Auteur

Stéphane Jordan

Date du dépôt

30.01.2024

Département pilote

DFA

Département en appui

DITS

Identifiant

24_MOT_3

Commission

24_119

Délais réponse du CE

-

Dernière décision du GC

Renvoyée à commission, 06.02.2024

Texte déposé

Dans le quotidien 24 Heures du lundi 29 janvier 2024, les propriétaires terriens concernés par la création de la piste cyclable entre Echallens et Goumöens-la-Ville font part de leur mécontentement et de leur incompréhension sur les prix pratiqués à titre d’indemnisation, concernant l’expropriation dont ils sont, on peut le dire, victimes.

Par définition, l’expropriation est une procédure administrative obligeant un propriétaire à abandonner un bien à l’Administration.

Si une indemnité est alors versée, elle ne devrait en aucun cas être sous-estimée et engendrer une position de pression, voire d’oppression de la part de l’Etat envers les expropriés.

Les montants par m2 cités dans l’article du 24 Heures, de 3.60 à 4.60 CHF, peuvent clairement générer ce sentiment irritant auprès des propriétaires concernés par ce projet, sachant qu’aucune surface agricole productive ne se négocie dans cette fourchette. Il tend à se rapprocher beaucoup plus d’un prix licite que d’une valeur vénale.

Il n’est pas inutile de rappeler que selon la Loi sur l’expropriation à l’article 1 alinéa 2 : L'expropriation ne peut avoir lieu que moyennant pleine indemnité, en cas d'intérêt public préalablement et légalement constaté.

Et à l’article 9 alinéa 1 : L'expropriant doit à l'exproprié réparation intégrale du préjudice résultant pour lui de la suppression, de la restriction ou de la modification de son droit.

 

Il est à relever que la Confédération et les cantons appliquent des lois différentes s’agissant de la procédure d’expropriation et de l’indemnisation. Pour fixer cette dernière, la valeur vénale du terrain à céder constitue le critère prioritaire. Depuis 2021, pour les projets de la Confédération impactant des terres agricoles, l’indemnité doit se monter à trois fois le prix maximal déterminé selon la LDFR. Plusieurs cantons ont d’ailleurs harmonisé leurs lois d’expropriation avec celle de la Confédération.

 

Au vu de ces éléments, le motionnaire demande à ce que le canton ajuste ses procédés d’indemnisation sur l’échelle de la Confédération et ainsi de modifier la Loi vaudoise sur l’expropriation afin qu’elle devienne équitable envers toutes les parties.

 

Rueyres, le 30.01.2024                                                                     Stéphane Jordan

Conclusion

Renvoi à une commission avec au moins 20 signatures

Documents

LienType
 24_MOT_3-Texte déposé Intervention parlementaire

Séances dont l'objet a été à l'ODJ

DateDécision
06.02.2024 -
30.01.2024 -

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Yann Glayre UDC
Aliette Rey-Marion UDC
Laurence Cretegny PLR
Céline Baux UDC
John Desmeules PLR
Jean-François Thuillard UDC
Didier Lohri VER
Nicolas Glauser UDC
Fabrice Tanner UDC
Jean-Bernard Chevalley UDC
Denis Dumartheray UDC
Pierre-Alain Favrod UDC
Pierre-André Romanens PLR
Cédric Weissert UDC
Monique Hofstetter PLR
Maurice Treboux UDC
Michael Demont UDC
José Durussel UDC
Nicolas Bolay UDC
Olivier Agassis UDC

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