Interpellation Sylvie Podio et consorts - Alternatives à la contrainte dans le domaine de la santé mentale, quelles alternatives dans le canton ?
Sylvie Podio
07.05.2024
DSAS
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24_INT_93
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12.08.2024
Transmise au CE, 14.05.2024
Texte déposé
Un article du Temps paru le 16 mars 2024[1], relate que malgré la loi ainsi que les questionnements du corps médical sur les mesures de contraintes, celles-ci ne cessent d’augmenter. En effet l’article relève qu’au niveau de la Confédération la part de patient·e·s admis en psychiatrie les prescriptions d’une mesure de contrainte sont passée de 8,1 % en 2017 à 10,4 % 2022. Cette augmentation concerne aussi les PAFA (Placements à des fins d’assistance), qui augmentent de 34 % entre 2016 et 2022 selon l’article du Temps. Si durant ce laps de temps, la situation des PAFA en terre vaudoise selon les chiffres de l’OBSAN, l’augmentation n’est pas si nette, on constate plutôt que la situation était pire en 2016, puis une baisse pour à nouveau une augmentation des PAFA progressives depuis 2020[2]. Il convient quand même de tempérer cette stagnation des PAFA, en effet les personnes concernées témoignent régulièrement accepter une hospitalisation sous la menace d’un PAFA. L’article du Temps fait écho aux constats menés dans les associations concernées par cette problématique.
Pourtant les alternatives à la contrainte existent et sont connues, mais ne semblent pas être utilisées de manière uniforme et en suffisance dans l’ensemble du canton. A titre d’exemple, il existe au CHUV une équipe mobile qui suit ses patients dans leur milieu (SIM) et peut resserrer le suivi lorsqu’une crise s’annonce. Ce pool pluridisciplinaire est insuffisant au regard des besoins de la population et se déploie essentiellement à Lausanne, alors qu’il est reconnu que ce type d’intervention réduit le recours à la contrainte.
Face à ces constats, j’ai l’honneur de poser les questions suivantes au Conseil d’État :
- Le Conseil d’État a-t-il un plan de mise en œuvre des alternatives à la contrainte ?
- Si oui, quelles sont les mesures prévues ainsi que les délais de mise en œuvre envisagé ?
- Si non, quelles en sont les raisons ?
- Plus précisément, le déploiement d’équipes mobiles de type SIM (Soins Intensifs dans le Milieu) dans tout le canton est-il planifié ?
- À quelle échéance le projet pilote équipe mobile d’intervention de crise (EMIR) de l’hôpital Riviera Chablais, créé dans le cadre du projet cantonal de Réponse à l’urgence, est habilitée à intervenir 24h/24 et 7j/7 auprès de personnes inconnues pour des urgences (non vitales) somatiques ou psychiatriques sera-t-il évalué ?
- Enfin, une collaboration entre les urgences psychiatriques et sociales (type EMUS) et avec la police est-elle envisagée, ceci afin d’éviter des interventions traumatisantes pour les personnes concernées et leur entourage ?
[1]https://www.letemps.ch/sciences/sante/je-ne-me-suis-pas-sentie-soignee-mais-soumise-en-hopital-psychiatrique-le-douloureux-choix-de-la-contrainte
[2]https://ind.obsan.admin.ch/fr/indicator/obsan/placements-en-etablissement-psychiatrique-a-des-fins-dassistance
Conclusion
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Documents
Lien | Type |
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24_INT_93-Texte déposé | Intervention parlementaire |
Séances dont l'objet a été à l'ODJ
Date | Décision |
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14.05.2024 | - |
07.05.2024 | - |
Liste exhaustive des cosignataires
Signataire | Parti |
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Yannick Maury | VER |
Pierre Fonjallaz | VER |
Didier Lohri | VER |
Felix Stürner | VER |
Marc Vuilleumier | EP |
Rebecca Joly | VER |
Martine Gerber | VER |
Claude Nicole Grin | VER |
Théophile Schenker | VER |
Hadrien Buclin | EP |