Interpellation Géraldine Dubuis et consorts - L’iode, comme les masques ?

Auteur

Géraldine Dubuis

Date du dépôt

26.03.2024

Département pilote

DSAS

Département en appui

DJES

Identifiant

24_INT_65

Commission

-

Délais réponse du CE

15.07.2024

Dernière décision du GC

Transmise au CE, 16.04.2024

Texte déposé

L’iode stable pris en pastille est un antidote qui protège contre l’absorption d’iode 131, un des éléments du cocktail de particules radioactives dispersées en cas de catastrophe nucléaire.

 

L’iode 131, s’il est inhalé, est stocké par notre glande thyroïde et peut entraîner un cancer, particulièrement chez les enfants [1]. La prise d’iode non radioactif avant l’arrivée du nuage sature notre thyroïde et évite la fixation de l’iode radioactif.

 

L’efficacité est maximale en prenant une pastille deux heures avant l’arrivée du nuage de particules. Si la prise a lieu six heures après, la protection diminue de moitié !

Selon l’art. 5 de l’Ordonnance sur la distribution de comprimés d’iode à la population [RS 814.52], les Cantons sont responsables de la distribution des pastilles au-delà d’un rayon de 50km autour d’une centrale nucléaire suisse active. Le Canton de Vaud se trouve dans cette situation.

 

Il doit ainsi assurer un stockage décentralisé adéquat des comprimés d’iode en quantité suffisante, dans l’emballage standard de sécurité pour les enfants, de manière à permettre l’approvisionnement de la totalité des résident·e·s vaudois·es en cas d’incident majeur. L’art. 5 al.2 de l’ordonnance précitée dispose que la remise de comprimés d’iode à la population doit s’effectuer dans un délai de 12 heures suivant l’ordre de distribution. Les quantités nécessaires peuvent se procurer auprès de la Pharmacie de l’armée (al. 3).

 

Lors de la pandémie de coronavirus, nous avons pu toutes et tous constater que le stockage de même que la distribution de masque et de gel hydroalcoolique n’étaient pas aisées. La situation était exceptionnelle mais un accident nucléaire le serait tout autant.

 

Face à cette situation, j’ai l’honneur de poser les questions suivantes au Conseil d’Etat :

  • Au vu de l’étendue géographique du Canton de Vaud, quelle procédure de distribution le Conseil d’Etat a-t-il mis en place afin de respecter le délai de 12 heures prévue par l’art. 5 al. 2 de l’Ordonnance sur les comprimés d’iode ?
  • Par quels canaux de communication le Conseil d’Etat envisage-t-il d’informer la population, de la procédure à suivre, en cas d’accident nucléaire ?
  • On sait que l’efficacité de l’iode est diminuée de moitié après une prise du comprimé six heures après l’arrivée du nuage radioactif. Le Canton a-t-il envisagé une procédure permettant de diminuer la durée de distribution à moins de 12 heures pour permettre une prise des comprimés, par la population, dans les 2 à 6 heures ?
  • Le Canton de Vaud a-t-il pour objectif de s’appuyer sur les pharmacies privées pour permettre une distribution plus rapide des pastilles d’iode ?
  • Comment le Conseil d’Etat se positionne-t-il sur la possibilité de se procurer, à titre préventif et personnel, des pastilles d’iode ?
  • Comment le Conseil d’Etat se positionne-t-il sur la possibilité de distribuer à la population, de manière préventive, des pastilles d’iode ?

 

[1] 10 fois plus élevé que chez les jeunes adultes, cf. comprimesiode.ch 

Conclusion

Souhaite développer

Documents

LienType
 24_INT_65-Texte déposé Intervention parlementaire

Séances dont l'objet a été à l'ODJ

DateDécision
16.04.2024 -
26.03.2024 -

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Théophile Schenker VER
Nathalie Vez VER
Claude Nicole Grin VER
Martine Gerber VER
Vincent Bonvin VER
Kilian Duggan VER
Alberto Mocchi VER
Anna Perret VER
Pierre Fonjallaz VER
Hadrien Buclin EP
Nathalie Jaccard VER
Séverine Evéquoz VER
Rebecca Joly VER
Blaise Vionnet V'L
Sébastien Humbert V'L
Valérie Zonca VER
Yannick Maury VER
Felix Stürner VER

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