Interpellation Florence Gross et consorts - Modification de la loi sur le service civil: la Conseil d’État vise-t-il à mettre en danger le système de sécurité de notre pays?

Auteur

Florence Gross

Date du dépôt

11.06.2024

Département pilote

DJES

Département en appui

-

Identifiant

24_INT_104

Commission

-

Délais réponse du CE

16.09.2024

Dernière décision du GC

Transmise au CE, 18.06.2024

Texte déposé

Dans sa réponse à la consultation fédérale sur la modification de la loi fédérale sur le service civil, le Conseil d’État se distancie de la loi proposée, en souhaitant une plus grande liberté de choix, garantissant le plein accès au service civil. 

 

L'obligation de servir fait toutefois toujours partie de la Constitution Fédérale. Et l'armée reste la première instance de cette obligation. Il n'y a à ce jour pas de libre choix entre l'armée et le service civil, il y a lieu de le rappeler.

 

Si le service civil peut être un soutien à certains milieux, ce n'est pas son rôle premier. De plus, il est un système subsidiaire à l'armée, et à la protection civile et ne devrait dès lors pas devenir un choix premier. Rappelons ici que tout civiliste, dans une institution, n'a pas le rôle de remplacer un collaborateur, ceci est rappelé lors de chaque signature d'affectation.

 

Les arguments du Conseil d’État tendent à faire penser que le citoyen devrait pouvoir choisir encore plus facilement entre armée et service civil, ce qui n'est pas aujourd'hui la norme. L'inaptitude doit rester le premier argument, afin de garantir un effectif suffisant pour l'armée suisse, notamment au vu de l'insécurité internationale croissante.

 

Dans un contexte de pénurie d'effectifs, tant dans l'armée que dans la protection civile, notamment vaudoise, la réponse du Conseil d’État fait réfléchir. La réforme à venir de notre Protection Civile sera efficiente uniquement avec un nombre d'astreints suffisants. 

 

Cette réponse surprend d'autant plus que la modification de loi proposée prévoit un durcissement des exigences pour les personnes ayant déjà accompli une partie importante de leur service militaire. Partie qui également un coût et dont les retours doivent pouvoir être effectifs. Le conflit de conscience ne saurait être un argument après avoir effectué un grand nombre de journées de service.

 

Par la présente interpellation, et au vu de la réponse du Conseil d’État à cette consultation, nous posons les questions suivantes au Conseil d’État:

 

  • le Conseil d’État milite-t-il pour une suppression de l'obligation de servir?
  • Quelle est la vision du Conseil d’État sur l'armée Suisse, certes politique fédérale, ses effectifs et sa mission au vu de sa réponse à la consultation sur la modification de loi sur le service civil?
  • Au vu de la situation géopolitique actuelle, le Conseil d’État peut-il développer sa réponse et l'argumenter?
  • Comment le Conseil d’État entend-il disposer d'une Protection Civile forte et dotée d'effectifs suffisants?

 

 

Conclusion

Souhaite développer

Documents

LienType
 24_INT_104-Texte déposé Intervention parlementaire

Séances dont l'objet a été à l'ODJ

DateDécision
18.06.2024 -
11.06.2024 -

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Nicole Rapin PLR
Guy Gaudard PLR
Marc Morandi PLR
Charles Monod PLR
Jean-Rémy Chevalley PLR
Jean-Luc Bezençon PLR
Bernard Nicod PLR
Philippe Germain PLR
Jean-Daniel Carrard PLR
Georges Zünd PLR
Jean-François Cachin PLR
Pierre-André Romanens PLR
Gérard Mojon PLR
Olivier Petermann PLR
Marc-Olivier Buffat PLR
Philippe Miauton PLR
Sergei Aschwanden PLR
Monique Hofstetter PLR
Aurélien Clerc PLR
Marion Wahlen PLR
Olivier Agassis UDC
Loïc Bardet PLR
Pierre-François Mottier PLR
Laurence Cretegny PLR
Nicolas Suter PLR
Anne-Lise Rime PLR
Nicolas Bolay UDC
Chantal Weidmann Yenny PLR
Mathieu Balsiger PLR
Alexandre Berthoud PLR
Josephine Byrne Garelli PLR
Thierry Schneiter PLR
Jacques-André Haury V'L
John Desmeules PLR
Jean-Bernard Chevalley UDC
Jean-Franco Paillard PLR
Jean-Marc Udriot PLR
Maurice Neyroud PLR

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