Interpellation Oriane Sarrasin et consorts au nom du Groupe socialiste - ‘Big Brother is watching you’, ou quand les communes vous surveillent hors du cadre légal

Auteur

Oriane Sarrasin

Date du dépôt

25.04.2023

Département pilote

DITS

Département en appui

DJES, CHAN(DPT), DITS

Identifiant

23_INT_68

Commission

-

Délais réponse du CE

31.07.2023

Dernière décision du GC

Transmise au CE, 02.05.2023

Texte déposé

Les communes peuvent installer des caméras de vidéosurveillance dans des lieux publics, par exemple pour lutter contre les incivilités, si elles obtiennent une autorisation délivrée par la préfecture. Elles doivent en outre respecter la loi sur la protection des données personnelles (LPrD). Or, un article paru le weekend du 22-23 avril dans le Temps a mis en évidence que parmi les près de 80 communes vaudoises qui se sont équipées de caméras de vidéosurveillance, un certain nombre « ne respectent pas le cadre légal », et ceci pour diverses raisons.

 

Par exemple, dans certains cas, certaines (voire la quasi-totalité) des caméras utilisées par les communes pour filmer des lieux publics ne sont pas répertoriées dans la liste des installations de vidéosurveillance dissuasive autorisées par le Canton[1]. De plus, toute personne filmée dans l’espace public a le droit d’obtenir les images où elle apparaît (art 23f al. 1 et art. 25 de la LPrD). L’obtention de ces images semblerait cependant peu aisée, voire impossible, dans certaines communes.

 

Les problématiques rencontrées proviennent peut-être en partie du fait que la délivrance des autorisations de vidéosurveillance a été déléguée il a deux ans aux préfet·es. Les préfectures ont déjà la charge de multiples tâches et ne possèdent pas nécessairement les compétences-métiers, ce qui plaide pour une centralisation de cette compétence au sein de l’administration vaudoise ainsi que relevé récemment dans le cadre de la discussion autour d’une motion traitant de leurs rôles (22_MOT_17).

 

Dans le présent contexte, l’on est en droit de s’interroger sur la finalité (au sens du principe applicable à tout traitement de données) poursuivie par la vidéosurveillance. Pourquoi cet envahissement croissant de l’espace public ? Quelle est l’efficacité du dispositif lorsqu’apparemment, dans certains cas, les autorités communales ne sont même pas en mesure d’exploiter les données de leurs caméras de surveillance ?

 

La présente interpellation interroge donc le Conseil d’Etat sur divers points liés à la vidéosurveillance dissuasive exercée par les communes vaudoises:

  1. Y a-t-il une procédure de surveillance des communes qui ne respectent pas le cadre légal en matière de vidéosurveillance dissuasive ? Si oui, quelles sont les étapes de cette procédure ?
  2. Y a-t-il des sanctions prises contre les communes qui ne respectent pas le cadre légal ? Si oui, lesquelles ?
  3. Le Canton a-t-il l’autorité pour retirer les caméras de vidéosurveillance qui auraient été installées illégalement ?
  4. Le Canton dispose-t-il de données sur l’efficacité de tel dispositif de surveillance dissuasive ?

 

[1]www.vd.ch/themes/etat-droit-finances/protection-des-donnees-et-droit-a-linformation/videosurveillance/liste-des-installations-autorisees

Conclusion

Souhaite développer

Documents

LienType
 23_INT_68-Texte déposé Intervention parlementaire

Séances dont l'objet a été à l'ODJ

DateDécision
02.05.2023 -
25.04.2023 -

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Cédric Roten SOC
Vincent Jaques SOC
Alberto Cherubini SOC
Martine Gerber VER
Muriel Thalmann SOC
Cendrine Cachemaille SOC
Anna Perret VER
Felix Stürner VER
Yolanda Müller Chabloz VER
Claude Nicole Grin VER
Jessica Jaccoud SOC
Vincent Keller EP
Théophile Schenker VER
Yves Paccaud SOC
Carine Carvalho SOC
Sébastien Cala SOC
Amélie Cherbuin SOC
Romain Pilloud SOC
Patricia Spack Isenrich SOC
Pierre Fonjallaz VER
Mathilde Marendaz EP
Joëlle Minacci EP
Julien Eggenberger SOC
Jean Tschopp SOC

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