Interpellation Céline Misiego au nom EP - SCTP, le personnel a-t-il la possibilité de remplir sa mission ?

Auteur

Céline Misiego

Date du dépôt

04.04.2023

Département pilote

DJES

Département en appui

DCIRH

Identifiant

23_INT_55

Commission

-

Délais réponse du CE

24.07.2023

Dernière décision du GC

Transmise au CE, 25.04.2023

Texte déposé

Suite à différents indicateurs négatifs au SCTP (nombres de malades, burn-out, turnover élevé, mais aussi plaintes de la population d'usager.e.s) et sur mandat de la direction du SCTP, Unisanté a réalisé, en date du 16.12.21, une démarche de prévention des facteurs de risques psychosociaux (RPS) auxquels sont exposé le personnel du SCTP.

Résultats : Importante charge de travail, charge émotionnelle élevée, gestion des partenaires difficile, mauvaise politique d’intégration et d’accompagnement du nouveau personnel et des cadres sans expérience et méconnaissance des lois du travail et du management.

 

À la suite de cette étude, le Conseil d'État a agi. La première action, que nous saluons, a été de transformer un nombre important de CDD en CDI. Malheureusement cette action ne saurait suffire par elle-même. En effet, face aux dures conditions de travail décrites par le personnel et identifiées et analysées par Unisanté, le personnel ne dure pas. La deuxième action, toujours en cours, est le développement d'un outil informatique sensé faciliter le travail au sein du SCTP. Si ces deux actions semblent pouvoir répondre à une des recommandations du rapport Unisanté, à savoir diminuer l'impact de la charge de travail, elles semblent toutefois bien insuffisantes pour répondre aux autres recommandations qui sont :

  • Améliorer la formation des nouveaux et nouvelles collaboratrices et cadres

  • Diminuer l'impact de la charge émotionnelle pour le personnel

  • Améliorer la communication interne et externe

 

 

A cette situation déjà plus que tendue s'ajoutent deux éléments d'actualité.

 

Le premier sous la forme du rapport 2022 de la commission de gestion du Grand Conseil nous faisant part de l'impact de l'augmentation constante de mandats et notamment de « cas lourds ».

 

Le deuxième est le communiqué de presse de l'ordre judiciaire vaudois du 06.04.22 faisant part d'une hausse globale de 4% de nouveaux dossiers pour les collaborateurs et collaboratrices du SCTP. Ce qui correspond à 56'011 nouvelles affaires pour la justice.

 

Pourtant la situation actuelle du personnel du SCTP est plus qu'inquiétante.

Burnout, inquiétudes, angoisses, pas de pauses, peur des vacances. Ceci face a des personnes en souffrance qui mènent parfois à des interactions violentes. Comment peut-on demander à un personnel en souffrance d'aider des personnes en situation de fragilité ? Cela a forcément des conséquences pour les bénéficiaires. Notamment des retards dans le traitement des dossiers, trop de procédures qui ralentissent la prise en charge. De plus le changement fréquent de curat.eur.rices déstabilise les bénéficiaires ce qui amène des angoisses pour le bénéficiaires et une péjoration des liens de confiance avec le personnel du SCTP.

 

Pourtant dans un article paru dans La Région du 24 février 2023, le Conseiller d'État M. Venizelos nous faisait part de sa vision idyllique du travail des collaborateurs et collaboratrices du SCTP à laquelle nous ne pouvons qu'adhérer. « Curateurs et curatrices « jouent un rôle social primordial » « le lien indispensable et solidaire au monde qui préserve de la marginalisation ou de la discrimination ».

 

Et nous sommes ravi.es d'apprendre que

« Le CE compte répondre aux défis liés à cette évolution et allouer les moyens nécessaires au SCTP afin d'accomplir ses missions dans les meilleures conditions. »

 

Car selon nous la mission étatique de protection ne peut pas se faire sans moyens et sans un environnement qui prend soins de la santé et des conditions de travail de curateurs et curatrice de l’État. Une réduction à 50 dossiers s’impose afin d’accomplir une mission digne de protection, et bien entendu le recrutement de plus de curateurs/curatrices professionnels.

 

Pour prendre le Conseiller d'État aux mots nous posons les questions suivantes :

 

 


1. Qu’attend le CE pour réduire la surcharge de dossier, 60 dossiers c’est inhumain à traiter ?

2. Que compte mettre en place le CE et avec quel délai pour répondre aux recommandations d'Unisanté qu'il n'a pas encore pris en compte ?

 

3. Quelles garanties le CE peut-il apporter pour que le nouveau programme informatique ne soit pas une nouvelle source de stress mais bien une amélioration pour le personnel ?

4. Qu'est-ce que le CE peut dire au personnel, comment doit-il faire alors que nombre de dossiers augmente et il n’y a plus de ressources pour absorber la charge ?

5. Qu'est-ce que le CE peut dire aux bénéficiaires et à leurs familles alors que délais de traitement augmentent ?

Conclusion

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Documents

LienType
 23_INT_55-Texte déposé Intervention parlementaire

Séances dont l'objet a été à l'ODJ

DateDécision
25.04.2023 -
04.04.2023 -

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