Interpellation Hadrien Buclin - Achats de produits du tabac par des mineur·es : comment le Conseil d’État entend-il améliorer le respect de la loi ?

Auteur

Hadrien Buclin

Date du dépôt

21.11.2023

Département pilote

DEIEP

Département en appui

DSAS

Identifiant

23_INT_180

Commission

-

Délais réponse du CE

26.02.2024

Dernière décision du GC

Transmise au CE, 28.11.2023

Texte déposé

Les résultats de la campagne d’achats-tests communiqués par le Conseil d’État le 15 novembre 2023 ont révélé de mauvais résultats puisqu’il apparaît que 30% des points de vente commercialisent des produits du tabac à des mineur·es, alors que de telles ventes sont interdites par la Loi sur l’exercice des activités économiques (LEAE).

La présente interpellation vise à ce que l’État de Vaud joue un rôle plus déterminé pour faire respecter le cadre légal et pour mieux protéger la jeunesse contre les lourds méfaits du tabac. En effet, comme le rappelle justement le Conseil d’État dans sa communication du 15 novembre, « plus on commence à fumer jeune, plus le risque de devenir une fumeuse ou un fumeur régulier est grand, et plus il sera difficile d’arrêter. » Dans cette optique, nous adressons les questions suivantes au Conseil d’État :

 

1) L’action du Conseil d’État telle qu’elle ressort de sa communication du 15 novembre paraît essentiellement préventive, puisque les autorités se contentent de l’envoi d’un courrier de mise en garde envoyé aux points de vente pour lesquelles une infraction a été constatée. Certes, une approche pour partie préventive paraît opportune. Néanmoins, celle-ci ne peut suffire à elle seule à une politique réellement dissuasive à l’encontre des contrevenants. L’art. 66n de la LAEA prévoit la possibilité de prononcer une interdiction de vente de produits du tabac pour une durée jusqu’à six mois en cas d’infraction. Le Conseil d’État peut-il par conséquent informer du nombre de sanctions prises contre des points de vente en 2022 et 2023 ?

 

2) La LAEA donne aux communes une grande partie des compétences en matière de contrôle du respect de la loi. On peut craindre dès lors une approche très hétérogène entre des communes exerçant un contrôle strict du respect de l’interdiction de vente aux mineur·es et d’autres beaucoup moins concernées par la problématique. Comment le Conseil d’État s’assure-t-il, notamment via les préfectures, que toutes les communes ayant des points de vente sur leur territoire consacrent des moyens à la surveillance des points de vente et procèdent à des dénonciations en cas de constats d’infraction ?

 

3) La campagne d’achats-tests a révélé en particulier que les distributeurs automatiques de produits du tabac sans dispositif de contrôle de la carte d’identité permettaient de nombreuses ventes illégales à des mineur·es alors que les machines avec lecteur de carte se révèlent beaucoup plus efficaces pour prévenir de telles ventes. Le Conseil d’État n’estime-t-il pas opportune une révision de la LAEA ou du règlement afférent, visant à ce que tout distributeur automatique soit doté d’un dispositif de contrôle de la carte d’identité ?

 

4) Le Conseil d’État envisage-t-il, en collaboration avec les communes, les associations actives dans la prévention des addictions et les services de santé publique, d’autres mesures pour réduire la vente de produits du tabac à des mineur·es ?

Conclusion

Souhaite développer

Documents

LienType
 23_INT_180-Texte déposé Intervention parlementaire

Séances dont l'objet a été à l'ODJ

DateDécision
28.11.2023 -
21.11.2023 -

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