Interpellation Alberto Mocchi et consorts - Mettre la gare de Cossonay-Penthalaz sur les rails du transfert modal

Transmise au CE, 20.12.2022

Texte déposé

Inaugurée en 1855, la gare de Cossonay-Penthalaz est un pôle important de la mobilité à cheval entre deux districts, drainant chaque jour des milliers de voyageurs et voyageuses, provenant du Pied du Jura comme de l’Ouest du district du Gros-de-Vaud. Son importance est destinée à s’accroître encore ces prochaines années, avec le passage dès le 11 décembre 2022 de 4 trains par heure dans chaque sens du RER vaudois reliant les rives de la Venoge à Cully.

La gare est reliée au bourg de Cossonay par un funiculaire, et aux communes de la région par sept lignes de bus, dont trois sont exploitées par la compagnie de transport CarPostal : la ligne 410 à destination de la gare de Cheseaux, la ligne 412 à destination de Lussery Villars  et la ligne 414 à destination de la gare d’Echallens ; trois sont exploitées par la compagnie de transports Morges-Bière-Cossonay (MBC) : la numéro 730 à destination de Morges (unique ligne de bus passante et non pas en terminus), la numéro 750 à destination de la gare de l’Isle, et la numéro 760, à destination de la Sarraz ; et une enfin est exploitée par les Transports lausannois, la ligne 58 reliant Cossonay à Bussigny. 

D’importants travaux ont eu lieu à la gare de Cossonay-Penthalaz entre 2021 et 2022, afin d‘améliorer les accès ainsi que la capacité et la sécurité des quais, et de mettre la gare en conformité avec les exigences requises par la loi pour les personnes à mobilité réduite (LHand). Les quais ont été réhaussés afin de permettre l’accès de plain-pied aux trains, un nouveau passage inférieur reliant le quai 1 et le quai central, accessible par des rampes et un escalier, a été aménagé, tout comme une marquise sur le quai central.

Une gare flambant neuve et prête à accueillir dans les meilleures conditions possibles un nombre sans cesse croissant de voyageuses et voyageurs ? Pas tout à fait…

D’importants problèmes d’accès à la gare, que ce soit par les bus, les voitures, les piétons ou encore les cyclistes, subsistent en effet. Les places de stationnement pour les vélos sont presque inexistantes, l’accès à pied est mal adapté et même dangereux par endroits, et les bus ont très peu de place pour circuler et effectuer des manœuvres en toute sécurité. Au point où les compagnies ont dû renoncer à l’introduction de bus articulés sur les lignes en terminus à ladite gare. Ces problèmes d’accessibilité constituent un frein au développement du transfert modal et compliquent le trajet de toute personne désirant y prendre le train.

Si des projets visant à résoudre ces problèmes d’accessibilité existent, ils ne sauraient être portés financièrement par la seule commune territoriale de la gare, celle de Penthalaz, dont les habitantes et habitants ne constituent qu’une fraction des personnes transitant chaque jour par l’interface. Les solutions doivent être imaginées et financées à l’échelle régionale et cantonale. 

Au vu de ce qui précède, nous souhaitons donc poser les questions suivantes au Conseil d’Etat :

-  Quelle place occupe la gare de Cossonay-Penthalaz dans la stratégie de transfert modal du Conseil d’Etat ?

- Lors de travaux visant à moderniser une gare, quelle est la marge de manœuvre cantonale, notamment en matière de mise en œuvre d’infrastructures visant à renforcer la mobilité douce (stationnement vélos) et à améliorer l’accessibilité au site ?

- Le Conseil d’Etat est-il conscient des problèmes de financement des voies d’accès aux gares et des infrastructures y relatives ?

- Le cas échéant, que souhaite faire le Conseil d’Etat pour venir en aide aux communes ayant sur leur territoire une gare d’envergure régionale ? 

Conclusion

Souhaite développer