Répondre aux défis de la transition énergétique avec une formation supérieure
Un cursus de niveau ES, dans un domaine d’avenir, conciliant études et emploi: un vrai tiercé gagnant.
«Les cours que nous dispensons sont axés sur la pratique et ne forment pas des théoriciens», précise d’emblée Patrick Fluri, doyen de l’École supérieure technique (ES-T) au Centre d’enseignement professionnel de Morges (CEPM). Et pour cause, la filière de technicien ES en technologie de l’énergie et de l’environnement s’adresse à des professionnels qui souhaitent se préparer à des fonctions de cadre ou à assumer des responsabilités de projet dans les domaines de l’énergie et de l’environnement. La branche est très fortement axée sur l’innovation et la technologie. La formation se déroule en cours d’emploi durant trois ans et demi. Un investissement qui porte ses fruits puisque les débouchés sont nombreux. Le parcours de James Fournier en témoigne.
Monter en compétences après un CFC
À l’âge de 15 ans, le jeune Valaisan s’engage dans la voie de l’apprentissage et s’oriente vers un certificat fédéral de capacité (CFC) d’installateur électricien. Son CFC en poche, il travaille cinq ans dans son domaine. «J’ai ensuite voulu voir autre chose. Un ancien camarade d’apprentissage m’a parlé de la formation de technicien ES en technologie de l’énergie et de l’environnement. Cela a éveillé ma curiosité. Le fait de pouvoir suivre le cursus en cours d’emploi tout en continuant à travailler a été déterminant dans mon choix», raconte James Fournier. Ni une, ni deux, il s’inscrit et passe dès lors trois ans et demi à faire les trajets réguliers. Outre le fait qu’il puisse suivre les cours en emploi, le jeune homme apprécie particulièrement de travailler avec des personnes du terrain. «Je ne voulais pas d’une formation trop académique. À l’ES-T tous les professeurs sont des professionnels dans leur domaine respectif, cela me parlait davantage», explique-t-il. Encouragé par les perspectives qu’offrent les métiers en lien avec l’environnement, James Fournier a pour objectif de devenir spécialiste des questions complexes d’énergie et d’environnement.
Changer de point de vue
Au fil de sa formation, l’étudiant acquiert de nouveaux savoirs qui le poussent à réfléchir différemment. «Le programme est très complet, il ne se limite pas à l’aspect technique. C’était parfait pour quelqu’un comme moi, avec un CFC, de pouvoir développer de nouvelles compétences, notamment en bureautique et en organisation. Quand on travaille en entreprise, cela nous fait voir les choses sous un autre angle. On réfléchit davantage en termes de structure.» Avec ses neuf camarades, il monte un projet pratique autour d’une société fictive spécialisée dans les énergies. Les connaissances en comptabilité et en marketing acquises lors de cette expérience complètent son savoir-faire technique. «Quand j’ai fini ma formation, j’ai changé de travail pour un poste dans la gestion de projet dans les installations photovoltaïques et les bornes de recharge. Les compétences acquises sur le terrain, couplées à ma formation ES-T, étaient très utiles et valorisées pour cet emploi», souligne le spécialiste. James Fournier ne se repose pas sur ses lauriers pour autant. Il se spécialise dans le cadre de son emploi et effectue un brevet de conseiller énergétique des bâtiments durant six mois. Il devient ainsi expert CECB (Certificat énergétique cantonal des bâtiments).
L’importance de la formation continue
Fort de son nouveau diplôme, James Fournier décide, en décembre 2023, de créer sa société de conseil énergétique. «Les notions de comptabilité et de marketing acquises durant mes études m’ont également aidé à développer mon entreprise», confie-t-il avant d’ajouter: «Le domaine dans lequel je travaille bouge beaucoup et il faut faire de la formation continue pour évoluer.» Le trentenaire pense déjà à la prochaine formation, en chauffage probablement, pour étoffer ses activités de conseiller. «Le système suisse est intéressant en ce sens que si on ne veut pas tout de suite continuer ses études, il y a toujours la possibilité d’y revenir par la suite», conclut James Fournier.
École supérieure technique
Situé à Morges (VD), l’établissement s’adresse aux professionnels qui souhaitent se préparer à l’exercice d’une fonction à responsabilité, en tant que technicien ou cadre. L’ES-T propose cinq filières de formation: planification des travaux, technique des bâtiments, technique paysagiste, technologie de l’énergie et de l’environnement, ainsi que génie électrique pour le bâtiment.
Soirée d’information
Elle aura lieu le mardi 25 février 2025, dès 18 heures, au Centre d’enseignement professionnel de Morges (CEPM) pour la rentrée 2025-2028. Les personnes intéressées et qui remplissent les conditions d’admissions (être employé au minimum à 50% dans une entreprise en lien avec la formation et être titulaire d’un CFC) ont jusqu’au 15 avril 2025 pour s’inscrire sur www.cepm.ch
Emily Lugon Moulin
Office cantonal d'orientation scolaire et professionnelle
Publié dans le 24 heures du 12 décembre 2024