La Nuit de l'apprentissage permet de faire des rencontres gagnantes
La 11e édition aura lieu le 5 février. Une belle occasion de décrocher une place pour la rentrée d'août.
La Nuit de l’apprentissage revient le mercredi 5 février. L’événement repose sur un principe simple: permettre des rencontres directes entre candidats et recruteurs dans un format d’entretien court. Il est organisé par l’Office cantonal d’orientation scolaire et professionnelle (OCOSP) du canton de Vaud, en collaboration avec les associations patronales. «Il n’y a pas de sélection préalable sur dossier, indique Catherine Fleury Ruckli, responsable communication de l’OCOSP. Ce sont la personnalité et le savoir-être qui permettent aux jeunes de se démarquer lors d’entrevues de dix minutes.» La manifestation se déroulera sur quatre sites géographiques: Lausanne, Vevey, Yverdon et Morges. Lors de l’édition précédente, elle a rassemblé 96 entreprises et 821 jeunes. Plus de 1000 entretiens ont été réalisés.
Des parcours singuliers
Audrey Bertholet, responsable de l’administration et des ressources humaines du cabinet dentaire Hartmann, à Montreux, a été séduite par le concept l’an dernier. Elle se souvient avec émotion de certaines entrevues: «Nous avons rencontré des candidats avec des parcours atypiques et une forte motivation, des profils que nous n’aurions peut-être pas repérés autrement.» Durant les entretiens, la spécialiste et sa collègue prennent le temps d’examiner les CV et de poser des questions précises: expériences de stage, points forts, points faibles et centres d’intérêt.
«Une super expérience»
Durant la soirée, elles rencontrent plus de dix personnes pour un poste d’assistant ou assistante dentaire. Elles en sélectionnent trois pour une autre série d’évaluations. Elles portent finalement leur choix sur Kalekidane Belaye. «Nous n’aurions pas forcément retenu son dossier à cause de son CV marqué par une période d’inactivité. Grâce à l’entretien, elle a pu nous expliquer pourquoi elle avait attendu pour commencer une formation et ses explications nous ont convaincues. C’est finalement sa personnalité et sa motivation qui ont fait la différence», se souvient Audrey Bertholet. La jeune femme est engagée en août 2024. «Je suis très épanouie dans mon travail, s’enthousiasme-t-elle. Je savais depuis longtemps que je voulais faire cette formation. La pratique confirme mon intérêt pour ce métier.» Elle recommande donc la Nuit de l’apprentissage. «J’étais vraiment stressée au début et j’appréhendais beaucoup. Mais pendant l’entretien, on m’a vite mise à l’aise. C’était une super expérience», confie-t-elle.
La motivation comme moteur
L’entreprise Amstein + Walthert, active dans le domaine de la technique du bâtiment a également recruté un apprenti projeteur en technique du bâtiment chauffage lors de l’édition 2024. «Nous étions là pour la première fois et nous avons été ravis. L’événement était très bien organisé. Le jeune que nous avons choisi avait un excellent dossier et une bonne connaissance du métier», résume Mai Thai, responsable des ressources humaines. Pour attirer les postulations, l’entreprise utilise des supports interactifs, comme des plaquettes munies de QR codes, facilitant les échanges et la présentation des métiers. «À leur âge, les CV sont difficiles à évaluer, car les jeunes ont peu ou pas d’expérience. Ces sessions de recrutement express sont un excellent moyen de voir la manière dont les jeunes se présentent en entretien, s’ils posent des questions pertinentes et, surtout, de mesurer leur motivation», souligne la responsable. Cette année, l’entreprise proposera trois places d’apprentissage.
Entretiens fictifs et ateliers CV
Dès 16 h 30, les jeunes peuvent participer à des entretiens fictifs animés par des professionnels. Yvan Wenger, directeur des ressources humaines de travys.ch, y contribue depuis huit ans. «L’objectif est de les rassurer et de leur permettre de s’entraîner. Je leur conseille de rester eux-mêmes et de se renseigner sur les entreprises», explique-t-il. En explorant leur parcours, il aide les candidats à valoriser leurs compétences. «Par exemple, un jeune passionné de cuisine peut mettre en avant son organisation et sa précision, tandis qu’un capitaine d’équipe peut souligner sa capacité à fédérer.» Les participants peuvent également bénéficier de conseils sur la rédaction de leur CV auprès de conseillers et conseillères en orientation. Ces deux services gratuits sont une opportunité à ne pas manquer pour acquérir de l’expérience et recevoir de précieux conseils pour, pourquoi pas, transformer une discussion de dix minutes en un contrat de plusieurs années.
Emily Lugon Moulin
Office cantonal d'orientation scolaire et professionnelle
Publié dans le 24 heures du 30 janvier 2025