Brandons

Issus du Brand allemand (tison), les Brandons sont les carnavals du nord vaudois. Selon P. Hugger, cette fête, née "d’un besoin de défoulement avant les contraintes du Carême", remonte au Moyen Age. Le dimanche suivant le mercredi des Cendres, on allumait des feux (en campagne ou sur les hauteurs) ou des torches (en ville) et l’on dansait autour et faisait cortège.

Durant l’Ancien Régime, les autorités religieuses (qui voyaient d’un mauvais œil les réjouissances carnavalesques) et les autorités politiques (qui craignaient les débordements et les incendies) ont régulièrement tâché d’y mettre bon ordre. Au XIXe siècle, ce sont les tenants de la morale et du progrès (les Brandons sont vus comme de vieilles traditions) qui tentent de les entraver.

Dans le courant des années 1960, le but fut presque atteint. Mais les Brandons de Payerne, Moudon et Yverdon (tout comme le carnaval de Sainte-Croix – qui a été "Brandons" jusqu’en 1946) ont réussi à renaître de leurs cendres durant les années 1970 – 80.

Aujourd’hui, les Brandons semblent des mieux ancrés.
Si chaque ville a ses particularités (Tumulus et soirée des Chineuses à Payerne, vitrines annotées à Payerne et Moudon, Course à pied des Brandons à Yverdon, radio Carnaval et broche géante à Sainte-Croix), les Brandons vaudois du début du XXIe siècle ont aussi, en sus de l’esprit de carnaval, des éléments communs : 3 jours de fête avec cortèges déguisés, concours variés, musique cacophonique, chars, journal satirique et Bonhomme Hiver à brûler.

En Suisse, le terme « Brandons » est spécifiquement vaudois et rappelle la forme première de cette fête.