Dentelles aux fuseaux

Au milieu du XVIIe siècle, des dentellières italiennes sont invitées à travailler en France afin de perfectionner cette "industrie". Certaines s’arrêtent en chemin sur le territoire de l’ancienne Gruyère. Historiquement, c’est donc au Pays-d’Enhaut que se développe la dentelle aux fuseaux vaudoise. Les Suissesses apprennent alors les techniques de leurs voisines et développent des motifs particuliers.

Les coiffes traditionnelles étaient confectionnées en dentelle aux fuseaux. Son âge d’or au Pays-d’Enhaut se situe entre 1830 et 1870. Ensuite, le travail de la dentelle se met à péricliter. Au début du XXe siècle, Mme Mercier lui redonne vie en créant des écoles, dont une à Coppet qui fermera lors de la Seconde Guerre mondiale.

La dentelle aux fuseaux est réalisée à l’aide d’un nombre illimité de fils enroulés sur de petites bobines. Les combinaisons des 2 mouvements de base, le croisement et la torsion, forment les différents points. Aujourd’hui, la dentelle est le loisir de nombreuses dames, qui se retrouvent en groupe.

Aujourd’hui, la pratique de la dentelle est limitée au loisir. Bien que la Fédération des Dentellières suisses propose des cours pour monitrices, il n’existe ni formation ni débouchés professionnels dans la dentelle en Suisse. Les quelques professionnelles qui tentent l’aventure souffrent d’une dévalorisation et d’un manque de reconnaissance du métier, perçu comme un hobby féminin.

Les créations sont présentées chaque année lors d’expositions d’artisans et de la journée annuelle des dentellières suisses.