Lancement d’une campagne de prévention contre le moustique tigre, «ne l’invitons pas à l’apéro»
Communiqué de presse
Publié le 02 juin 2020
Partenaire(s)
Santé et environnement
Le moustique tigre fait partie des espèces envahissantes dont l’arrivée et l’installation sont favorisées par le changement climatique ainsi que la multiplication des échanges internationaux. Il est déjà présent dans les pays et cantons voisins. L’arrivée de cet insecte gênant et transmetteur de maladies représente à terme un risque sanitaire. Pour freiner son installation, le Canton lance une campagne de prévention.
L’arrivée du moustique tigre est liée à la hausse des températures qui facilite sa nidification. Venu du sud, il est déjà largement présent dans les pays voisins. En Suisse, il est installé au Tessin et a été récemment identifié en Suisse romande, à Monthey et à Genève. S’agissant d’un insecte extrêmement désagréable, capable de piquer en plein jour, en nuées et plusieurs fois la même personne, mais aussi d’un vecteur potentiel de maladies tropicales telles que la dengue, la maladie à virus zika et le chikungunya, son installation doit être freinée.
C’est pourquoi le canton lance un programme de prévention en collaboration avec les communes, assorti d’une campagne de communication qui appelle à la mobilisation citoyenne.
Lutte efficace et locale
La lutte à l’échelle cantonale est utile et efficace. Elle se base sur l’une des caractéristiques de cet envahisseur : son très petit périmètre de vol qui limite son extension. Pour se déplacer jusqu’à nous, il a pris les transports motorisés, tels que camions et voitures. Ainsi, les efforts de surveillance et de lutte donnent des résultats dans le voisinage immédiat. La lutte préventive est d’autant plus importante qu’une fois installé, le moustique tigre est tenace : ses œufs sont capables de survivre à des mois de froid et de sécheresse.
«Ne l’invitons pas à l’apéro», une campagne de communication ludique, imagée et digitale
Avec le slogan « ne l’invitez pas à l’’apéro », en raison de la tendance du moustique tigre à gêner les activités de plein air, le public est appelé à rendre difficile l’installation de l’insecte par le biais de trois messages-clé :
- supprimer ses gîtes, c’est-à-dire veiller à vider les petites collections d’eau
- savoir reconnaître l’animal
- le dénoncer sur le site www.moustiques-suisse.ch avec une photo de bonne qualité
et si possible l’envoi par la poste d’un spécimen bien protégé pour éviter l’écrasement, dans le but de permettre l’identification formelle par les experts.
Les autorités se chargeront de la lutte biologique contre les larves.
La campagne est portée par un visuel humoristique, œuvre de l’illustratrice Lidia Montero, à l’issue d’un concours auprès de l’école d’art Ceruleum. Le personnage sera décliné tout l’été sur les réseaux sociaux et le site du canton.
Carte d’identité d’un insecte indésirable
Le moustique tigre est visuellement différent de nos moustiques endémiques : très petit, à rayures blanches et noires sur le corps et les longues pattes, il vole comme un bombardier silencieux, plus lent que les autres. Il se reproduit dans les petites collections d’eau (coupelles de jardin, vieux pneus, trous dans les murs, gouttières), d’environ 1 cm de profondeur, de préférence en milieu urbain et suburbain.
Plus d’informations sur www.vd.ch/moustique-tigre
Bureau d'information et de communication de l'Etat de Vaud
Renseignements pour la presse uniquement
- DSAS, Dr Eric Masserey, Médecin cantonal adjoint, Direction générale de la santé