Près de la moitié des infractions de violence constatées dans le Canton ces 8 dernières années sont exercées dans un contexte de relation de couple ou de parenté. Les femmes restent encore surreprésentées parmi les personnes lésées, à hauteur de 70%. Dans ce contexte, le Bureau de l’égalité entre les femmes et les hommes (BEFH) et la Direction générale de la santé (DGS) ont mis sur pied une formation en ligne à destination des pharmaciens et pharmaciennes et de leurs employées pour améliorer l’accessibilité à une aide ou un soutien pour les victimes de violence domestique. À ce jour, 321 pharmaciens et pharmaciennes sont formés, en cours de formation ou inscrits pour suivre le cursus, ainsi que 95 assistants et assistantes en pharmacie.
Dès le mois de novembre, les pharmacies qui auront formé plus de deux personnes dans leurs équipes peuvent obtenir un label qui les identifie comme lieu où les victimes peuvent se rendre sans rendez-vous pour demander aide et conseils sur les solutions mises en place par le Canton pour elles.
L’officine labellisée a reçu une formation qui lui permet de mieux comprendre la problématique de la violence dans le couple, de repérer les indices de la souffrance vécue par les victimes, de connaître les dispositions légales permettant de protéger les victimes, et enfin les services d’aide disponibles. Afin de garantir la qualité du service, les pharmacies labellisées seront soumises à une révision périodique de la part de la pharmacienne cantonale, qui effectuera les contrôles nécessaires, notamment lors du renouvellement de l’autorisation d’exploiter.
Ce label permettra également aux personnes victimes d’identifier les pharmacies où elles peuvent trouver un accueil et des ressources pour sortir de la violence domestique qu’elles subissent. La Société vaudoise de pharmacie (SVPh) est partenaire de cette labellisation et assure sa promotion auprès de ses membres Quant à l’inscription au label, elle se fait auprès de la pharmacienne cantonale.
Le projet a suscité un vif intérêt de la part de différents cantons. À ce jour, un accord de transfert de la formation a été signé avec les cantons de Genève et Neuchâtel, et des discussions sont en cours avec d’autres collectivités publiques.