Promotion de la santé et prévention dans les lieux de formation: des actions ciblées pour aider les jeunes à bien vivre ensemble

- Catégorie : Formation

Prévues par les plans d’études, le programme de législature et les décisions du Conseil d’État ou encore les priorités du Département de l’enseignement et de la formation professionnelle, la promotion de la santé et la prévention ont toute leur place dans les classes vaudoises. L’objectif partagé par les différents partenaires de l’école consiste à aider les jeunes à prendre soin de leur bien-être et celui des autres tout en les informant sur les soutiens existants. Le département de la formation s’appuie sur un réseau de spécialistes, mais aussi sur des indicateurs et des retours du terrain afin d’accomplir cette mission et d’allouer les ressources là où elles sont nécessaires et où elles peuvent faire une différence.

Marie Torres, responsable de l'Unité de promotion de la santé et de prévention en milieu scolaire, et Frédéric Borloz, conseiller d'Etat chargé de la formation
Marie Torres, responsable de l'Unité de promotion de la santé et de prévention en milieu scolaire, et Frédéric Borloz, conseiller d'Etat chargé de la formation ARC Jean-Bernard Sieber

Harcèlement, alimentation, addictions, climat scolaire ou discriminations, ce ne sont là que quelques exemples de thématiques couvertes par la promotion de la santé et la prévention dans les lieux de formation. Ces thèmes font l’objet de politiques publiques déployées dans les classes vaudoises. Elles ont pour ambition de soutenir les jeunes et de leur permettre de prendre soin de leur bien-être ainsi que de celui des autres pour atteindre leurs objectifs d’apprentissage dans un climat d’études serein. 

Le pilotage de cette mission est assuré par l’Unité de promotion de la santé et de prévention en milieu scolaire (Unité PSPS) et un réseau composé de partenaires étatiques, d’associations, de fondations ou encore de scientifiques. Le Département de l’enseignement et de la formation professionnelle (DEF) peut aussi compter sur l’expertise des psychologues scolaires, infirmières et infirmiers, médecins, médiatrices et médiateurs, déléguées et délégués PSPS mais aussi du corps enseignant. Toutes et tous jouent un rôle clé pour instaurer un climat de travail bienveillant, identifier des problématiques et favoriser les échanges.  

L’école vaudoise travaille également de manière rapprochée avec le Département de la santé et de l’action sociale (DSAS) et le Département de la jeunesse, de l’environnement et de la sécurité (DJES). Les trois départements collaborent activement à la stratégie en matière de promotion de la santé et de prévention auprès de l’ensemble des enfants et des jeunes du canton, tant dans les classes qu’en dehors, par exemple dans le cadre des activités de jeunesse. 

L’école assume son rôle central dans la vie des enfants et des jeunes en abordant des thèmes qui dépassent souvent ses murs. Les plus connus sont peut-être la santé sexuelle et la lutte contre les phénomènes de harcèlement-intimidation entre élèves, mais le spectre couvert est bien plus vaste. Les élèves peuvent ainsi participer à des ateliers, des pièces de théâtre interactives, des interventions en classes ou des journées spéciales sur l’alimentation, la lutte contre les addictions, les discriminations, l’importance de l’activité physique ou encore sur le bon usage des écrans.  

Si les sujets potentiels sont presque illimités, le temps dans la grille horaire et les moyens à disposition ne le sont pas. Il est donc crucial pour le DEF et ses partenaires de bien cibler les problématiques prioritaires qui doivent faire l’objet d’interventions dans les classes, dans un but de pertinence et d’efficience.

Des actions réfléchies et ciblées pour agir en faveur des élèves et du climat scolaire 

Des retours réguliers du terrain sont indispensables, tout comme le fait de disposer d’indicateurs fiables. Les directions d’établissement jouent également un rôle crucial en renforçant l’une ou l’autre thématique en fonction de leur réalité ou encore de l’actualité. Le DEF peut notamment s’appuyer sur des études effectuées aussi bien à l’échelle locale qu’à l’international sur différents groupes de jeunes. Une recherche menée auprès d’élèves du Canton est d’ailleurs publiée aujourd’hui. Elle a été réalisée sur mandat du DEF et du DSAS et coordonnée par l’Unité PSPS et le DJES. Associée à des enquêtes effectuées à d’autres échelles, cette publication se base sur les déclarations des jeunes interrogés et met en lumière leurs comportements, leurs habitudes et leurs préoccupations. 

Le portrait instantané offert par ces différentes publications montre aussi certaines tendances, inquiétantes ou réjouissantes. Plusieurs comportements liés aux addictions sont en recul et la grande majorité des personnes qui ont participé à l’enquête décrivent leur état de santé comme plutôt bon. Toutefois, cette proportion est en baisse, en lien notamment avec le contexte post-COVID. Une tendance que le Canton de Vaud avait déjà partiellement anticipée en lançant son plan d’action interdépartemental en faveur de la santé mentale. 

Quelques indicateurs inquiétants comme l’augmentation du taux de jeunes affirmant subir du harcèlement et la hausse des discriminations vécues (sur l’apparence physique, le style vestimentaire, l’orientation affective, etc.) confirment que les efforts et plans d’action actuels sont pertinents dans ces thématiques. Parmi les constats positifs, de moins en moins d’élèves ressentent de l’insécurité à l’école et sur le chemin de l’école. Il n’y a qu’un seul endroit où les jeunes se sentent encore moins en insécurité: leur maison. Pour le département de la formation, ces données montrent l’effet que peuvent avoir des mesures bien ciblées, à l'image du travail entamé sur le climat scolaire, et l’importance de poursuivre des actions qui peuvent faire une différence.

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