A la suite de la découverte en 2021 d’une pollution des sols aux dioxines dans la région lausannoise, l’Etat de Vaud avait présenté en octobre de la même année les résultats des campagnes d’investigations. Les analyses effectuées avaient permis d’établir un périmètre indicatif de la pollution et le Canton avait émis des recommandations sanitaires à l’attention de la population.
Recommandations sanitaires
Les recommandations sanitaires sont étendues en ce qui concerne la consommation des œufs. Une nouvelle étude, réalisée dans le courant de 2022 par Unisanté, démontre en effet que les concentrations en dioxines dans les œufs peuvent se révéler conséquentes pour des concentrations dans les sols relativement faibles. Cela s’explique par l’ingestion directe de terre polluée par les poules et l’accumulation des dioxines dans leur tissu graisseux. Ainsi, pour les détenteurs de volailles, la recommandation de ne pas consommer plus d’un œuf, issu de leur poulailler, par personne et par semaine s’étend désormais à un territoire plus large. Malgré le fait que la région ne dénombre que très peu d’exploitations qui commercialisent des œufs ou d’autres denrées alimentaires d’origine animale, des échantillons de leur production seront également analysés ces prochaines semaines
Exposition de la population aux dioxines
Une étude d’imprégnation aux dioxines d’un échantillon de la population lausannoise, commandée par l’Office du Médecin cantonal, sera lancée dans les semaines à venir par Unisanté. Elle vise, d’une part, à définir des valeurs de références de l’exposition aux dioxines dans la population générale et, d’autre part, à mettre en évidence le niveau d’exposition de la population dans la région lausannoise. La concentration de dioxines dans le sang de personnes à l’intérieur du périmètre de pollution sera ainsi comparée à celle de la population vaudoise. Les résultats de cette étude, attendus à l’été 2024, permettront d’affiner les mesures de santé publique.