A l’instar des cantons voisins, le canton de Vaud fait face à une affluence très élevée de patientes et patients dans ses services d’urgences hospitalières et ses hôpitaux. Le Département de la santé et de l’action sociale a ainsi décidé de passer au niveau 4 du dispositif cantonal de désengorgement des hôpitaux, qui l’autorise par exemple à intervenir pour fluidifier le transfert de certains patients entre établissements.
L’engorgement des services des urgences est un phénomène transitoire et saisonnier dû aux épidémies simultanées de plusieurs virus hivernaux, notamment la grippe, le covid, la gastroentérite due au norovirus et les infections provoquées par des bactéries pulmonaires. Cette situation crée des temps d’attente souvent longs pour les urgences non vitales et entraîne une surcharge pour le personnel. C’est pourquoi le Département de la santé et de l’action sociale (DSAS) recommande aux personnes présentant des symptômes de maladies de demander une première orientation avant de se rendre aux urgences. Plusieurs professionnels de premier recours sont à même de conseiller, orienter et proposer un traitement.
Médecins de famille et pédiatres
Le premier recours en cas de problème de santé est de s’adresser à son médecin traitant ou pédiatre s’il s’agit d’un enfant. Ce médecin de première ligne, qui connaît en général déjà la personne, est le mieux à même d’offrir à la fois orientation et traitement.
Orientation par téléphone : la centrale téléphonique des médecins de garde
Les personnes qui n’ont pas de médecin traitant, ne peuvent se rendre à la pharmacie ou qui consultent pour les enfants et jeunes de moins de 16 ans, sont invitées à contacter la CTMG (Centrale téléphonique des médecins de garde) au 0848 133 133 pour recevoir des conseils adaptés à leur situation. Les régulateurs de cette centrale sont des professionnels de la santé et ont les compétences nécessaires pour évaluer le degré d’urgence d’une prise en charge. Ils pourront orienter les personnes vers le prestataire le plus adapté à leurs besoins (médecin de garde, pharmacie ou autre) et déterminer si un déplacement aux urgences est nécessaire.
Conseil et orientation en pharmacie
Pour les personnes de 16 ans et plus, les pharmaciennes et pharmaciens peuvent proposer conseils et orientation. En cas de doute sur la nécessité de se rendre aux urgences, par exemple dans des cas de brûlure, de coupure, de toux persistante, de problème gynécologique, de maux de ventre, de tête, etc., il est possible de leur demander conseil.
Ce service, qui fait partie de leurs prestations et pour lequel ils sont formés, est généralement gratuit. Si l’entretien nécessite des questions plus approfondies, il peut être facturé et coûtera entre 20 et 30 francs, mais la cliente ou le client en sera informé à l’avance. Cette somme n’est pas prise en charge par l’assurance maladie et est donc à la charge de la personne qui demande conseil.
Prévention : les gestes barrière
Enfin, le DSAS rappelle que les gestes de prévention permettent de limiter la propagation des virus. Ceux-ci sont toujours : porter le masque en cas de symptômes respiratoires, tousser ou éternuer dans un mouchoir en papier qu’il convient de jeter immédiatement ou tousser / éternuer dans son coude, se laver fréquemment les mains et respecter une distance suffisante avec les autres personnes.
Urgence vitale
Dans les cas d’urgences vitales, c’est-à-dire lorsque la vie est menacée, une prise en charge sans délai par un hôpital spécialisé est nécessaire. Dans ces situations, il reste impératif de composer le 144.