Le 15 juin 2021, le Grand Conseil vaudois adoptait une modification de la loi sur les Hospices cantonaux (LHC) prévoyant notamment la mise en place d’un Conseil stratégique du CHUV. Ce texte constituait un contre-projet à l’initiative du groupe PLR « Loi sur le CHUV : pour une gouvernance moderne du CHUV », laquelle demandait notamment la création d’un conseil d’administration et une modification du statut juridique du CHUV. Organe de réflexion et de prospective, le Conseil stratégique appuiera et accompagnera le CHUV dans un environnement en pleine mutation. Sans entrer dans la gestion quotidienne de l’hôpital, qui reste de la compétence de la direction, il contribuera à faire germer de nouvelles idées et des approches innovantes, en apportant un regard critique sur des développements prévus et en anticipant les évolutions à venir du système de santé ou de l’organisation hospitalière.
Aussi, selon la modification de la LHC, les 9 membres de cet organe doivent disposer d’une expertise dans les domaines de la santé publique, notamment dans celui de la médecine et des soins, des humanités et de l’éthique, du personnel, des ressources humaines, de l’organisation et des finances hospitalières, du droit des patients, du développement durable et des nouvelles technologies. Ces membres sont nommés pour une période de 5 ans.
Afin de garantir une procédure transparente, le Conseil d’Etat a fait appel à un mandataire externe, ainsi qu’à un comité de sélection représentatif des autorités cantonales, qui comprend notamment deux représentants du Grand Conseil, issus de la Commission des finances et de la Commission de gestion et des représentants de l’Université de Lausanne pour sélectionner des candidats disposant des compétences nécessaires pour remplir ce mandat.
Sur la base des travaux du comité de sélection, les 9 membres proposés par le Conseil d’Etat au Grand Conseil sont :
- Prof. Reto Meuli, 68 ans, ancien chef du département de radiologie du CHUV et ancien vice-doyen de la Faculté de biologie et de médecine (FBM) de l’Unil (président) ;
- Mme Christine Bienvenu, 49 ans, patiente partenaire diplômée, ePatiente, spécialiste en médias sociaux et en communautés en ligne, patiente partenaire en enseignement et recherche à Unisanté et au sein de la plateforme nationale de coordination en recherche clinique de l’ASSM, membre de la Commission éthique et sécurité de CARA;
- Prof. Serge Bignens, 61 ans, directeur de l’Institut d’informatique médicale de la Haute Ecole spécialisée bernoise, membre du comité de la Société suisse d’informatique médicale ;
- Mme Claire Charmet, 40 ans, vice-présidente du collège des directions et directrice du site de La Chaux-de-Fonds du Réseau hospitalier neuchâtelois (RHNe), membre du Conseil d’administration de la clinique Le Noirmont ;
- M. Philippe Doffey, 63 ans, directeur général des Retraites populaires jusqu’à fin 2023, vice-président d’Ethos Services et de Genilem ;
- Dre Laure Jaton, 38 ans, médecin interniste-généraliste indépendante, cheffe de clinique à Unisanté, membre du Comité de l’Association suisse des médecins assistants et chefs de cliniques section Vaud (ASMAV) ;
- M. Philippe Milliet, 60 ans, pharmacien, administrateur indépendant (Banque cantonale du Jura, Cendres+Métaux SA, Groupe Syz, SK-Pharma), ex-membre de la direction de Bobst, de Galenica, de Galexis et d’Unicible, ancien vice-président de la Poste ;
- Prof. Shyhrete Rexhaj, 41 ans, infirmière diplômée, professeure HES ordinaire à l’Institut et Haute Ecole de la santé La Source, responsable du Laboratoire d’enseignement et de recherche santé mentale et psychiatrie ;
- Prof. Nicolas Rodondi, 52 ans, président de l’association Smarter medicine, médecin-chef à l’Hôpital de l’Ile à Berne, directeur de l’Institut bernois de médecine de famille.
Le Conseil d’Etat décidera de l’entrée en fonction des membres de ce Conseil, au plus tôt en automne 2023, une fois qu’ils auront été nommés par le Grand Conseil.