Les assistants sociaux Souad Moumou et Javier Bravo Araya en séance avec Matthias Jaquet, le responsable de la nouvelle antenne du CSIR à Yverdon (de gauche à droite).
Alors que l’Etablissement vaudois d’accueil de migrants (EVAM) s’occupe des demandeurs d’asile (permis N et S), notamment des réfugiés venant d’Ukraine, le CSIR accompagne tous les réfugiés reconnus avec octroi de l’asile (permis B) ou avec admission provisoire (permis F) dans le canton de Vaud. Une de ses tâches principales est l’intégration de ces personnes dans la société et le marché de travail.
Résultats d’insertion très positifs
Qu’il s’agisse d’un appui pour trouver un logement, de la recherche de stages ou d’un emploi, de soutien pour pouvoir suivre une formation certifiante ou encore de l’inscription à des cours de français ou des ateliers sur la vie quotidienne en Suisse – les professionnels du CSIR suivent leurs bénéficiaires de près en adaptant les mesures d’insertion socio-professionnelles à leur situation et parcours de vie.
Le bilan d’accompagnement des réfugiés de ces dernières années est très positif : 80% des bénéficiaires du CSIR ayant terminé une formation professionnelle deviennent financièrement autonomes et 1 personne sur 3 ayant suivi une mesure socio-professionnelle trouve du travail dans les 9 mois qui suivent ladite mesure.
Ouverture d’une antenne à Yverdon
Afin d’optimiser le suivi des bénéficiaires et accélérer davantage l’insertion, le DSAS mise sur une proximité renforcée : Une première antenne régionale a été ouverte à Montreux en octobre 2020, une deuxième succursale vient d’ouvrir ses portes à la Rue de la Blancherie 4 à Yverdon-les-Bains. Celle-ci accompagne 563 réfugiés habitant dans la région (district Jura-Nord Vaudois et le nord du district Broye-Vully), soit 20% des bénéficiaires du CSIR. Le CSIR à Montreux s’occupe de 899 personnes (districts de la Riviera, du Pays-d’Enhaut et d’Aigle ainsi que les communes de Chexbres, Puidoux, Rivaz et Saint-Saphorin) ; le siège principal à Lausanne assiste les autres réfugiés du canton, soit 1015 personnes.
La régionalisation porte ses fruits
«Nous constatons que renforcer l’intégration par la régionalisation porte ses fruits. Être sur place permet au CSIR de bien connaître le réseau économique et social régional, les employeurs potentiels et les institutions socio-culturelles. Ces contacts facilitent ensuite les collaborations, par exemple l’accès à des stages, la création de nouvelles mesures socio-professionnelles ou la participation à des activités sociales», explique Rebecca Ruiz, Conseillère d’Etat et Cheffe du DSAS. La proximité a aussi des avantages pratiques : «Les bénéficiaires n’ont plus de longs trajets à faire et peuvent, par exemple, prendre un rendez-vous pendant que les enfants sont à l’école. De plus, nos assistantes sociales peuvent aussi plus facilement faire des visites à domicile et assurer ainsi un suivi plus rapproché», souligne Pierre Gentile, responsable du CSIR.