« QART c’est la collaboration de l’art et de la technologie, qui permet d’ouvrir de nouvelles voies dans le monde artistique et entrepreneurial. Cela illustre parfaitement l’importance de croiser les secteurs et les acteurs de l’innovation », explique Raphaël Conz, chef du SPEI. « Il est toujours enthousiasmant de constater à quel point le territoire est riche du point de vue de la créativité et de la diversité. Alors que l’art stimule sans aucun doute l’inventivité, les nouvelles technologies redessinent quant à elles constamment certaines frontières de l’activité créatrice », relève Nicole Minder, cheffe du SERAC.
Les candidatures ont été analysées par un jury pluridisciplinaire composé de Loïc Baboulaz, co-fondateur et directeur technique pour Artmyn, Vincent Favrat, directeur de ScaleUp Factory, Daphna Glaubert, directrice du programme Enabled by Design, Soufian Mahlouly, fondateur et directeur de Furinkazan, Yohann Perron, Innovation Advisor – Deep Tech & Digital pour Innovaud et Caroline Co. Ko., coach d’entrepreneurs, fondatrice de arttechs.io et présidente du jury. « L’appel à projets QART étant très large dans ses thématiques, il était important de s’assurer de la représentativité des scènes entrepreneuriale, technique et artistique au sein du jury afin de disposer d’une vue la plus large possible », précise Caroline Co.Ko. qui ajoute « Cet assemblage d’expériences et d’expertises a permis d’évaluer ensemble les candidatures et d’en identifier 5 à soutenir plus spécifiquement. Nous nous réjouissons de les voir évoluer dans les mois à venir ! »
Les 5 projets retenus à l’issue de la première étape auront 4 mois pour mettre sur pied un prototype afin de tenter de convaincre à nouveau le jury, à la fin de cette période, de la pertinence et de la viabilité de leur concept. Le projet lauréat sera récompensé dans le cadre d’une cérémonie au printemps 2024.
« Il est primordial pour nous, dans le cadre des Challenges que nous organisons, de nous assurer que les projets retenus bénéficient d’un accompagnement ad-hoc afin de maximiser l’efficience des financements mis en œuvre », détaille Benoît Dubuis, président de la Fondation Inartis. « Ce dernier passe en premier lieu par l’accès à des ressources pour du prototypage, notamment via le Makerspace d’UniverCité ou par le biais d’accès à des talents informatiques, présents dans le cadre des écosystèmes que nous opérons à Renens ».
Les projets sélectionnés pour l’édition 2023 sont ainsi :
ArtLed
Le but du projet ArtLed est de développer un logiciel qui permettrait de transformer une image ou un logo en un panneau de petites LED. Sur la base du design le logiciel délivrera un fichier avec la position X, Y et l’angle de chaque LED et transférera cette information à un éditeur de PCB pour disposer du fichier d’usinage. Le but sera de permettre à chacun de créer aisément et à coût maitrisé un panneau LED sur mesure.
My Smap Shot
Nos placards, greniers et caves sont remplis de photographies ou de peintures anciennes qui ne sont pour la plupart ni classées ni géolocalisées. Le projet My Smap Shot permet de géolocaliser ces créations dans une carte digitale globale et de les mettre en perspective dans le paysage afin de les réintégrer et d’offrir des archives vivantes au monde. L’interface, qui a été développée comme un projet de recherche au départ, dispose aujourd’hui près de 16’000 photographies. L’objectif du projet est de mettre cet outil à disposition du public en l’ouvrant et en le structurant à cet effet.
Nouvelles couleurs
Le micro-usinage permet de faire apparaître à l’œil nul, des couleurs structurelles. Cette méthode est révolutionnaire dans le domaine des couleurs structurelles par interférence car la complexité de fabrication est normalement proportionnelle au nombre de couleurs que l’on veut obtenir. Plus important encore est le fait que ces couleurs peuvent être visibles à l’œil nu lorsque l’on arrange un grand nombre de ces pixels micrométriques pour créer une large surface colorée. L’aspect artistique et esthétique des pièces fabriquées avec des techniques de micro- et nano-fabrication a déjà commencé à attirer l’intérêt des horlogers et de l’industrie de la joaillerie. Le but de ce projet est d’améliorer ce procédé pour renforcer la saturation des couleurs afin de captiver le regard.
Son directionnel
Le son est une des problématiques critique d’une exposition. Sonoriser des espaces de manière très spécifique alors qu’ils sont en directe proximité et épargner au public un brouhaha ambiant qui mêlerait trop de sons différents est un casse-tête. Ce projet vise à adapter la technologie de Beam to Ears afin de pouvoir créer du son à la fois directionnel et adaptatif. Grâce à cette technologie, le son se balade dans l’espace et peut suivre une personne de manière complétement focalisée. C’est bien puis puissant et personnalisé que tout ce qui existe aujourd’hui.
Time Designers
Grâce à sa technologie propriétaire, Time Designers parvient à sculpter un liquide précieux dans une sphère en saphir, en temps réel et sur le poignet de sa ou son propriétaire. Cette sphère est la base de garde-temps uniques. La physique peut ici soit remplacer, soit partager la scène avec la joaillerie.
Pour rappel, « Quand l’Art Rencontre la Technologie » (QART), est un appel à projet lancé sous forme de Challenge dont le but est de faire émerger de nouvelles initiatives en donnant les moyens à celles et ceux qui ont des idées, de les réaliser. La première édition a eu lieu durant l’année 2022/2023, sous l’impulsion du Service de la promotion de l’économie (SPEI) et du Service des affaires culturelles (SERAC) avec pour objectif de développer une politique cantonale commune et de créer un écosystème Arttech.
A propos de la Fondation Inartis
Inartis est une fondation à but non lucratif dont la vocation principale est de promouvoir l'innovation et l’entrepreneuriat, dans tous les domaines technologiques et notamment celui des sciences de la vie et de favoriser les interactions entre innovateurs et institutions de recherche et d'enseignement, ainsi que les entreprises du domaine concerné. La Fondation Inartis est à l'origine et anime plusieurs programmes dont l'incubateur Espace Création à Sion, les catalyseurs d’innovations UniverCité et Station R à Renens/Lausanne, l’accélérateur Translationnel de la Faculté de Médecine de l’Université de Genève, les Editions des Clefs-du-savoir, ainsi que les réseaux Inartis-Network soutenu par la Confédération suisse (Programme RTN de la CTI), NR1, SwissHeritage et Republic-of-Innovation. En 2016, Inartis a cofondé le programme MassChallenge Switzerland qui a pour but de sélectionner et d'accélérer des projets novateurs provenant du monde entier.
A propos de arttechs.io
Fondée en 2017, née du constat de l’existence de projets passionnants non rattachés à un domaine dédié et ainsi moins visibles que pour d’autres domaines, et leur pertinence à l’interface entre créativité et économie, la plateforme artTechs a été créé pour faire reconnaître cette thématique et ses acteurs, montrer son dynamisme, mettre en valeur tout l’écosystème existant, orienter vers les supports adaptés, et stimuler la collaboration entre ces structures ainsi qu’avec des structures d’autres domaines.