Pour l’année sous revue, le racisme a le plus fréquemment revêtu la forme de propos discriminatoires, liés en premier lieu à de la xénophobie, puis à du racisme anti-noir. Les données ont été regroupées et analysées sous la houlette de l’association humanrights.ch et de la Commission fédérale contre le racisme (CFR).
Des tendances de longue date
Le constat tiré pour l’année 2014 est proche de celui des années précédentes. On observe toutefois de légères variations par rapport à 2013 et notamment une augmentation des cas de discrimination non verbale comme les gestes dénigrants, les bruits et les mimiques, mais aussi le mobbing au travail et les agressions physiques. Les discriminations envers les noirs ont également connu une hausse notable.
L’importance de ce rapport ne tient pas qu’aux statistiques et aux exemples qu’il présente. Il met également en lumière la qualité durable et la diversité qui caractérisent le travail des quinze centres de consultation. Ceux-ci fournissent des informations générales et des conseils juridiques, apportent un soutien psychosocial mais aussi une précieuse contribution en matière de résolution des conflits. Au cours de l’année sous revue, le réseau a ainsi enregistré un nombre particulièrement élevé de cas, par exemple dans le milieu scolaire, où les centres de consultation ont cherché une solution pragmatique à un conflit avec les enseignants, les parents et les enfants concernés. Si nécessaire, les centres savent en outre aiguiller leurs clients vers d’autres services spécialisés comme des cabinets d’avocats, des psychologues et d’autres professionnels de la santé, voire vers la police.
Le rapport 2014 "Incidents racistes traités dans le cadre de consultations"est disponible sur ce lien