Le 10 décembre 1814, à Vienne, le Congrès convoqué pour organiser l’Europe post-napoléonienne décide de la structure future de la Suisse. Le canton de Vaud est définitivement sauvé, alors que les Bernois entendaient récupérer leur ancien bailliage lémanique.
Devenu Etat confédéré par la grâce de l’Acte de Médiation promulgué en 1803 par Bonaparte, le canton survivra-t-il à la chute de son protecteur? Son destin repose entre les mains de quelques personnages hors du commun: le tsar Alexandre Ier, son conseiller diplomatique d’origine grecque Jean Capo d’Istria, son ancien précepteur, les Vaudois Frédéric-César de La Harpe, originaire de Rolle, et un ami de ce dernier, le landamman Henri Monod, originaire de Morges. Leur dévouement sauvera l’indépendance vaudoise.
Bicentenaire du maintien de l'indépendance vaudoise
Grâce aux contributions de 26 historiens suisses et étrangers, de multiples aspects de cette période riche et complexe seront exhumés et mis en perspective au cours de ce colloque organisé à Lausanne sous l’égide de l’Etat de Vaud, en l’honneur du bicentenaire du maintien de l’indépendance vaudoise. Il commémorera cette période essentielle pour l’avenir du canton.
Rendez-vous
jeudi 27 novembre (9h15, Casino de Montbenon),
vendredi 28 et samedi 29 novembre (9h, Palais de Rumine).
On verra à cette occasion comment vit le canton de Vaud en ces années cruciales, comment il se dote d’institutions (qui différeront peu de celles de la période de la Médiation.) On verra quelle est sa place dans une Confédération divisée, à la merci des décisions prises par des grandes puissances hostiles à l’empereur déchu des Français. On verra enfin les relations du canton avec ses alliés argoviens, ses voisins genevois, fribourgeois ou valaisans et, enfin, avec ses anciens maîtres bernois.