Concernant le mode opératoire de l'évasion de ce week-end, les investigations se poursuivent. Un outil artisanal a bien été utilisé. Les caméras de surveillance internes et concernées par l'évasion ont été masquées par les fuyards. D'une technologie ancienne, une fois masquées, ces caméras ne donnent pas d'alerte à la centrale. Pour atteindre le secteur socio-éducatif, les fuyards ont forcé une porte, toujours à l'aide de leur outil artisanal. Par ailleurs, les détenus se connaissaient.
Les mesures prises dans l'établissement depuis l'évasion de juillet sont les suivantes : sécurisation des combles ; sécurisation des grillages ; pose de barbelés sur les toits, réglages des PIR (Passive Infra red) et installation d'un nouveau PIR, avec comme conséquence qu'il n'existe plus aucun angle mort échappant à la détection infrarouge. Pour l'évasion de ce week-end, le système de sécurité extérieur a donc parfaitement fonctionné, permettant l'intervention très rapide des forces de sécurité et l'arrestation de 4 des 6 fuyards.
Par ailleurs, la cheffe du DINT a pris connaissance ce week-end du rapport final interne de la cheffe du SPEN sur l'évasion du 30 juillet. Suite à cela, Mme Bula, d'entente avec Mme Métraux, ont prononcé le licenciement avec effet immédiat pour faute grave d'un agent de détention spécialisé qui avait désactivé à plusieurs reprises des PIR - et sur une longue durée - pour sa convenance personnelle (fausses alarmes dues à la présence d'animaux autour de la prison).
Enfin, et suite aux événements du 30 juillet et ceux de ce week-end, la cheffe du DINT a ordonné une expertise de la sécurité interne et externe de la prison de la Croisée, ainsi qu'un examen de l'organisation hiérarchique de cet établissement.