Né en 1945 à Berne, Michel Bühler a grandi sur le Balcon du Jura Vaudois avant de se rendre à Lausanne pour y faire des études d’instituteur. Issu d’une famille dans laquelle la musique est communément un langage usuel et apprécié, il décide de s’adonner entièrement à la chanson en pleine période contestataire liée à mai 68. À tout juste 23 ans, il embrasse les idéaux revendiqués par toute une génération et dont la liberté ainsi que la lutte contre le déterminisme social sont les fondements. Attaché à la défense des droits humains et sociaux tout au long de sa vie, il s’applique par ailleurs dès que possible à démonter avec humour l’image cliché d’une Suisse peuplée de « banquiers, d’horlogers ou de fabricants de fromage et chocolat ».
Michel Bühler a écrit au cours d’une carrière de plus de 50 ans, saluée en 2013 par le Prix Jacques-Douai, environ 300 chansons, des romans, des essais, des pièces de théâtre, des spectacles et des scénarios. L’écriture et la musique ont été les essentiels moteurs de cet infatigable et prolifique poète dont la production porte souvent la marque d’une profonde admiration envers notre canton.
Nuria Gorrite, conseillère d’État en charge de la culture, salue « la mémoire d’un véritable ambassadeur de la chanson francophone, un artiste complet d’une modestie toute vaudoise, doublé d’un humaniste, engagé dans plusieurs causes, notamment la défense du droit d’asile, rêveur d’un monde plus solidaire ».
Le Conseil d’État tient à rendre hommage à Michel Bühler pour tout ce qu’il a apporté au Canton et à la culture de ce dernier qu’il a su faire rayonner bien au-delà des frontières régionales. Au nom des autorités cantonales, le gouvernement vaudois exprime ses sincères condoléances à la famille ainsi qu’aux proches du disparu.