La réalité des situations diffère peu. La police intervient toujours en moyenne 4 fois par jour pour des situations de violence domestique, lesquelles surviennent majoritairement entre partenaire et ex-partenaire, avec une majorité de femmes victimes et d’hommes prévenus.
Le dispositif prévu par la loi vaudoise d’organisation de la prévention et de la lutte contre la violence domestique (LOVD) entrée en vigueur en novembre 2018 permet d’entrer en contact avec la majorité des personnes auteures. Le nombre de personnes auteures qui se rendent à un premier entretien auprès du Centre de prévention de l’Ale est ainsi passé de 56 en 2015 à 312 en 2021.
Par ailleurs, plus d’un tiers des consultations du Centre d’aide aux victimes le sont pour des situations de violence dans le couple. En 2021, le pourcentage de ces dernières par rapport à l’ensemble des consultations est de 32%. Cette proportion est restée stable ces dernières années. De plus, un nombre important de victimes de violence ont recours aux entretiens ambulatoires par l’équipe du Centre MalleyPrairie. Bien que le nombre de bénéficiaires fluctue légèrement, il s’élève à plus de 1000 ces trois dernières années.
L’entrée en vigueur de la LOVD permet de lutter contre les violences domestiques. Les données démontrent toutefois que des efforts doivent continuellement être déployés pour enrayer ce phénomène. En parallèle aux mesures mises en place pour offrir un dispositif efficace et une prise en charge adéquate, le Conseil d’Etat affiche sa détermination à poursuivre et à intensifier son action durant ces prochaines années, en axant notamment sur la sensibilisation et la prévention, en particulier auprès des jeunes, en amont de la violence.