L’arrivée de températures estivales est favorable à l’installation et à la prolifération du moustique tigre. S’agissant d’un insecte extrêmement désagréable, capable de piquer en nuées, de manière répétée et en plein jour, mais aussi d’un vecteur potentiel de maladies tropicales telles que la dengue, la maladie à virus zika et le chikungunya, son arrivée doit être limitée autant que possible. C’est pourquoi le DSAS relance pour la troisième année consécutive sa campagne estivale publique de prévention.
Cet été débute alors que l’insecte a été identifié pour la première fois en 2021, dans les communes de Nyon, Cully et, en fin de saison, Prilly. Il ne s’agit pour l’heure que de moustiques ou de pontes isolés. On ne pourra parler d’installation d’une population de l’insecte que lorsque des œufs auront été recensés dans une même station lors de trois relevés consécutifs, dès deux années de suite. Ces découvertes signifient cependant qu’une vigilance accrue se justifie. Autorités et population sont appelées à collaborer.
Monitorage
Cet été, le monitorage sur le terrain sera effectué dans six communes. Elles ont été choisies pour leur position stratégique dans l’avancée du moustique, soit près de zones déjà contaminées (Aigle et Bex), soit près de grands axes routiers (Yverdon), soit en raison d’une identification précédente (Nyon, Prilly et Cully).
Des pièges pondoirs, relevés toutes les deux semaines, sont placés dans des lieux stratégiques de ces communes pour attirer d’éventuelles femelles prêtes à pondre. D’autres pourront être posés en cours de saison en cas de signalement positif. Le monitorage a lieu durant la période active du moustique tigre, de juin à mi-octobre.
Campagne de prévention publique
Avec le slogan « ne l’invitons pas à l’apéro », qui rappelle que l’insecte gêne aussi fortement les activités de plein air, le public est appelé à contribuer par quelques gestes simples :
- Supprimer tous les lieux favorables pour ses œufs, c’est-à-dire veiller à vider ou remplir de sable les petits volumes d’eau inerte (coupelles d’eau, vieux pneus, trous dans les murs, récipients abandonnés non couverts, arrosoirs, etc), particulièrement en zone urbaine ou périurbaine.
- Signaler tout moustique actif de jour sur le site www.moustiques-suisse.ch avec si possible une photo de bonne qualité. En cas de capture d’un spécimen, le conserver bien protégé pour éviter l’écrasement. Celui-ci peut être demandé par la suite pour permettre l’identification formelle par les experts.
Le cas échéant, les autorités se chargeront de la lutte biologique contre les larves.
Lutte efficace et locale
La lutte à l’échelle cantonale est utile et efficace. Elle se base sur l’une des caractéristiques de cet envahisseur : son très petit périmètre de vol qui limite son extension. Pour se déplacer jusqu’à nous, il a pris les transports motorisés, tels que camions, voitures et bus. Ainsi, les efforts de surveillance et de lutte donnent des résultats dans le voisinage immédiat. La lutte préventive est d’autant plus importante qu’une fois installé, le moustique tigre est tenace : ses œufs sont capables de survivre à des mois de froid et de sécheresse.
Carte d’identité d’un insecte indésirable
Le moustique tigre est visuellement différent de nos moustiques endémiques : très petit, à rayures blanches et noires sur le corps et les longues pattes, il a une ligne blanche qui traverse le thorax et la tête. Son vol est lent et silencieux.
Plus d'informations
- Vers le communiqué
- Page www.vd.ch/moustique-tigre
- Page Questions fréquentes
- Site suisse www.moustiques-suisse.ch.