A l’origine, les quatre enseignantes de l’école se sont laissées inspirées par le projet artistique international «Inside Out» de l’artiste français JR. Le principe est simple: rassembler des personnes autour d’un message, puis lui donner de la visibilité en affichant leurs portraits dans la rue.
Ouverte à la dernière rentrée scolaire, l’Ecole de l’Accueil n’est pas encore largement connue du grand public. Cette exposition cherche à la fois à faire connaître sa mission, mais aussi à donner une place à toutes celles et ceux qui font vivre cette structure. Yeux lumineux, sourires tantôt timides ou francs, les portraits exposés au Flon interpellent les passants sur leur image de la migration. Ces jeunes sont en Suisse depuis quelques mois, parfois avec leur famille, parfois seuls. Alors que leurs histoires de vie sont toutes différentes, les élèves de l’Ecole de l’Accueil partagent un dénominateur commun, l’envie de débuter une nouvelle vie en Suisse, une nouvelle vie qui passe par la formation.
L’Ecole de l’accueil: une structure dédiée aux allophones de 15 à 25 ans
Afin de pouvoir envisager une formation professionnelle initiale ou la poursuite de leurs études, ces jeunes suivent un cursus à l’Ecole de l’Accueil. Ouverte en août 2021-2022, cette structure de formation pré-professionnalisante est destinée spécifiquement à 360 jeunes de 46 nationalités différentes, toutes et tous non francophones et récemment arrivés en Suisse. Les élèves ont entre 15 et 25 ans. Cette structure a remplacé l’ancienne filière pour jeunes primo arrivants de l’Ecole de la transition. Les élèves y suivent notamment des cours de français, de maths ou de géographie. Également accompagnés par des conseillères et conseillers en orientation pour définir leur projet professionnel, ils y suivent des cours en général pendant 12 à 18 mois avant de poursuivre leur cursus postobligatoire aux côtés des autres élèves du Canton.
Un rôle important dans l’accueil des ukrainiennes et ukrainiens
Cette école joue également un rôle crucial dans la formation des jeunes déplacés en raison d’un conflit ou d’une guerre. A l’heure actuelle, plus de 60 Ukrainiennes et Ukrainiens ont rejoint les classes de l’Ecole de l’Accueil, mais n’ont pas pu participer à ce projet lancé avant leur arrivée.