Le choix du présentiel a également des implications très concrètes, liées au suivi des ordonnances du Conseil fédéral en lien avec la situation de la pandémie de Covid-19. Il nécessite des ajustements renouvelés de la part des autorités et des institutions, ainsi que de la souplesse de la part de toutes les parties. La rentrée 2021 est aussi particulière en ce sens qu’elle accueille un nombre record d’étudiantes et d’étudiants, notamment dans le domaine des soins.
Le Conseil d’Etat l’a communiqué le 16 septembre: la rentrée d’automne 2021 se ferait en présentiel. Cela faisait trois semestres que durait le régime de l’enseignement à distance qui reste, malgré tout, une forme dégradée de l’enseignement et qui finissait par peser sur la santé des étudiantes et des étudiants. Il était donc plus que temps de les faire revenir sur les campus, dans les auditoires, les laboratoires et les bibliothèques, là où doivent se vivre les études tertiaires. Pour les personnes ne disposant pas d’un certificat covid, un dispositif a été mis en place permettant d’accéder aux cours grâce à une attestation valable une semaine, délivrée à la suite d’une participation à des tests poolés. Ce dispositif, d’abord prévu jusqu’à fin octobre, a été prolongé jusqu’à la fin du semestre, y compris les examens en lien avec cette période d’études, grâce à une modification de l’arrêté du 13 octobre. Les autorités s’engagent ainsi à permettre à l’ensemble de la communauté estudiantine de bénéficier des cours en présentiel – tout en poursuivant l’encouragement à la vaccination.
Le processus de vaccination a par ailleurs été soutenu depuis plusieurs mois par la mobilisation de dizaines d’étudiantes et étudiants en soins infirmiers, qui ont assuré une permanence notamment sur le site du vaccinodrome de Beaulieu. L’engouement pour les métiers des soins a été confirmée par une rentrée exceptionnelle dans les deux hautes écoles de La Source et HESAV, qui comptent 33% d’augmentation d’effectifs en première année de bachelor en soins infirmiers par rapport à l’année 2020. Un signe positif tant pour la qualité de la formation en soins infirmiers et dans le domaine de la santé en général au niveau HES, que pour prévenir la pénurie de soignants qui se profile pour le système sanitaire helvétique.
Les atouts de cette rentrée en présentiel sont relevés par une majorité de personnes, qui apprécient de retrouver les campus et la vie sociale – même contrainte par les mesures encore en vigueur. Ainsi, c’est une série de solutions pragmatiques qui ont été prises afin d’assurer une qualité d’enseignement et d’échanges essentielle à la transmission des savoirs, ceci en prenant en considération l’ensemble du semestre d’automne et selon des dispositions stables. Le canton de Vaud a par ailleurs annoncé le 5 octobre un plan d’action pour soutenir les jeunes éprouvés par la crise sanitaire, à hauteur de 5 millions de francs. La population estudiantine pourra également en bénéficier – afin de poursuivre le plus sereinement possible ce semestre particulier.
Michael Fiaux - DGES
Cet article est paru dans la LETTRE Nº8 du DFJC.