Détenteur d’un Doctorat en zoologie délivré conjointement par les Universités de Neuchâtel et Montpellier II, Nadir Alvarez est depuis 2017 membre du comité de direction, conservateur en chef et responsable de l’Unité recherche et collections du Muséum d’histoire naturelle de la Ville de Genève. Précédemment impliqué dans la recherche et l’enseignement auprès des Universités de Lausanne et de Neuchâtel, il est actuellement professeur titulaire de l’Université de Genève. Ce Lausannois de 44 ans, spécialiste en biologie de l’évolution et en écologie, s’est construit une solide reconnaissance tant locale, nationale qu’internationale grâce à la publication de plus de 120 articles ou chapitres de livres scientifiques et l’élaboration de méthodes innovantes notamment dans le domaine de la « muséomique ». Il pilote par ailleurs depuis près de quinze ans divers projets soutenus par le Fonds national suisse et l’Office fédéral de l’environnement. Également co-auteur d’ouvrages de vulgarisation, Nadir Alvarez fait partie du Conseil des experts de l’important Réseau suisse des collections d’histoire naturelle (SwissCollNet).
Un dossier remarqué parmi plusieurs candidatures de grande qualité
Après l’examen de près de 30 dossiers de postulation, tant suisses qu’internationaux, ainsi que l’audition de six personnes, la candidature de Nadir Alvarez s’est imposée au vu de ses excellentes compétences scientifiques et muséales, mais aussi managériales et stratégiques. Sa vision pour le futur Muséum cantonal, son vif intérêt pour les disciplines qu’il abrite, son approche collaborative, son riche réseau et sa sensibilité aux enjeux environnementaux, pédagogiques et numériques ont également largement convaincu. La commission de recrutement était composée de la cheffe du SERAC Nicole Minder et de membres de la direction de son service, appuyés à titre consultatif par plusieurs expertes et experts issus des milieux muséaux et académiques.
Un Muséum fort de six millions d’objets conservés
Le futur Muséum cantonal des sciences naturelles sera, grâce à des collections dépassant les six millions d’objets physiques ou numériques, la troisième plus importante institution de ce type en territoire national et la plus grande réunissant botanique, géologie et zoologie. Multisite, puisque incluant pour ses espaces publics, une partie du Palais de Rumine ainsi que les Jardins botaniques de Montriond et du Pont-de-Nant, la structure née de la réunion des trois musées cantonaux actuels permettra le développement de synergies et de perspectives stimulantes, mais aussi innovantes dans les domaines de la gestion des collections, la recherche scientifique, la mise en valeur du patrimoine, la transition numérique, la communication ou encore la médiation culturelle.
Le Muséum sera un outil précieux permettant de sensibiliser les publics à leur environnement tout en leur donnant les moyens de saisir les grands enjeux sociétaux actuels ou à venir comme la fiabilité des sources d’information, les problématiques environnementales et les défis climatiques.
De concert avec le Musée cantonal d’archéologie et d’histoire, la nouvelle institution sera également partie prenante du « Palais des Savoirs » visant la mise en valeur interdisciplinaire de leurs activités et le partage des connaissances scientifiques auprès des publics. Il y aura ainsi deux pôles muséaux dans la capitale vaudoise : un pôle « Art » à Plateforme 10 et un pôle « Histoire et sciences naturelles » au Palais de Rumine, pour la revalorisation duquel le Grand Conseil vient d’accepter un crédit d’études de 4,5 millions de francs.
Remerciements à des équipes remarquables
Les directeurs actuels restent en fonction en 2022. Néanmoins, deux d’entre eux partiront à la retraite au cours de cette année. La conseillère d’Etat Cesla Amarelle tient donc à saisir cette occasion pour saluer l’indéfectible engagement ainsi que l’excellent travail de Michel Sartori, directeur du Musée cantonal de zoologie, ainsi que de François Felber, directeur des Musée et Jardins botaniques cantonaux, et se réjouit que Gilles Borel, directeur du Musée cantonal de géologie, continue à œuvrer comme personne clé sur les deux projets d’envergure en cours que sont la valorisation du Palais de Rumine et la concrétisation du Palais des Savoirs.
De chaleureux remerciements sont aussi adressés à toutes les collaboratrices et tous les collaborateurs des trois institutions pour avoir su assurer en toutes circonstances un service public de qualité, mais aussi pour être, grâce à leurs compétences et leur implication, les ressources essentielles qui permettront au nouveau Muséum cantonal de relever les passionnants défis qui l’attendent.