Les manuscrits laissés par Charles Ferdinand Ramuz, l’un des écrivains et poètes vaudois les plus reconnus en Suisse comme à l’étranger, présentent le grand intérêt de ne jamais avoir été dispersés après sa mort. Ces derniers constituent un fonds quasi complet, initialement déposé au Centre des littératures en Suisse romande (CLSR), puis à la BCUL, qui en assure depuis cinq ans la conservation.
Cet ensemble essentiel du patrimoine littéraire vaudois viendra compléter avec une grande cohérence les autres fonds d’auteurs locaux déjà en mains publiques, préservés, valorisés et mis à disposition de la communauté des chercheuses et chercheurs par la BCUL et le CLSR, tels que ceux de Benjamin Constant, Philippe Jaccottet, Juste Olivier, Anne Perrier, Charles-Albert Cingria, Alice Rivaz, Edouard Rod ou encore Marguerite Burnat-Provins. Le Canton avait déjà soutenu financièrement l’édition critique des Œuvres complètes de C. F. Ramuz réalisée par la Fondation éponyme et le CLSR.
Le Conseil d’Etat se félicite de l’entente trouvée avec la famille permettant l’acquisition des manuscrits. L’héritière de l’écrivain, Madame Laure Brossard, a en effet fait don de l’importante différence financière estimée par les expertises commandées par le Canton, dans l’intérêt supérieur du patrimoine vaudois. Les autorités se réjouissent aussi de voir progresser en parallèle le projet d’espace muséal dédié à l’œuvre de Ramuz que mène la Commune de Pully à l’initiative de la famille. Les collaborations d’ores et déjà envisagées entre la BCUL et la nouvelle institution permettront à l’œuvre de l’un des plus grands écrivains vaudois et au-delà d’elle, du travail littéraire dans son ensemble, de trouver une mise en valeur unique.