De trop nombreuses atteintes à l’intégrité sexuelle ne sont pas dénoncées aux autorités compétentes. Les raisons de ne pas signaler une agression sont toujours multiples. Cependant, l’accès le plus simple et rapide possible à un constat médico-légal est déterminant pour permettre aux victimes d’exercer leurs droits. « Éviter le déplacement ou la nécessité de raconter plusieurs fois un récit douloureux à différent-e-s professionnel-le-s: ces améliorations peuvent dans certains cas faire la différence et encourager une dénonciation face à laquelle la victime était hésitante », affirme Rebecca Ruiz, cheffe du DSAS.
Concrètement, à partir du 15 juillet, une victime d’agression sexuelle pourra se rendre à l’hôpital à Yverdon, Rennaz et Payerne et à partir du 31 juillet à l’hôpital à Nyon et Morges pour recevoir les soins nécessaires et obtenir un constat médico-légal et ceci 24h/24h. Elle sera prise en charge par un binôme formé d’un gynécologue et d’un médecin légiste qui, outre les soins médicaux, assure les constats des lésions et la rédaction d’un rapport médico-légal indispensable pour déposer une plainte pénale si la victime le souhaite.
La victime ne sera plus obligée de se déplacer au CHUV qui propose ce service spécialisé depuis mai 2018 à travers le Centre universitaire romand de médecine légale (CURML), et ne devra pas non plus répéter le récit du trauma subi. L’extension de l’établissement des constats médico-légaux à l’ensemble du canton de Vaud rendra cette prestation unique en Suisse romande : aucun autre canton ne propose une prise en charge hors centre hospitalier principal.
Ce nouveau dispositif régional renforce la lutte contre la violence sexuelle, qui est le plus souvent une violence contre des femmes. « L’acte violent est une atteinte à l’intégrité de l’individu, à ses droits fondamentaux. Il est donc indispensable de soutenir les personnes qui ont subi un tel acte pour limiter l’impact sur leur vie affective, familiale, sociale, professionnelle. Rendre plus accessible géographiquement le constat est un pas de plus dans cette direction », dit Rebecca Ruiz.
La Direction générale de la cohésion sociale complète ainsi le dispositif qu’elle coordonne pour la prévention de la violence, l’aide aux victimes et l’accompagnement des auteurs.
Soutien aux victimes de violence : plus d’informations
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