Le DFJC prépare depuis plus d’un an un panel de mesures pour adapter tant les contenus enseignés que le cadre de la formation vaudoise aux défis environnementaux. Les objectifs sont nombreux. Il s’agit tout d’abord de préparer les jeunes et les citoyens de demain aux défis sociaux et environnementaux du 21e siècle. L’enseignement va ainsi s’approprier de nouveaux contenus et développer ceux qui sont déjà en place afin de traiter ces enjeux. Plusieurs moments dédiés à la durabilité, par exemple des journées annuelles ou des semaines spéciales, seront organisés progressivement dans tous les établissements, et ce dès la rentrée 2020. L’idée est aussi de mener des projets en dehors du cadre et de la grille horaire habituels, en valorisant des compétences transversales, nécessaires à la durabilité.
Pour proposer ces nouveaux modèles d’enseignement, la formation des enseignants sera rapidement adaptée en collaboration avec la Haute école pédagogique (HEP) et l’Université de Lausanne (UNIL). La désignation de responsables « durabilité » au sein de chaque conseil de direction et la constitution d’un réseau de référents dans les établissements de formation vaudois est une autre mesure importante que le DFJC entend mettre en place dès la rentrée prochaine. Ce réseau et ces personnes permettront de coordonner les actions au sein de chacun de leurs établissements, mais aussi en lien avec les autres lieux de formation tout en renforçant les liens avec les acteurs locaux.
L’école durable : un cadre et un contenu cohérents
Le cadre de l’école évolue lui aussi, en cohérence avec le contenu d’enseignement. Il y a une ferme volonté de doter tous les lieux de formation de vergers, d’espaces verts et de potagers, qui permettent de nombreuses activités pédagogiques avec les élèves et constituent des moyens de lutte contre les îlots de chaleur. Plusieurs établissements sont aujourd’hui dotés de tels espaces. L’objectif est que l’ensemble des 118 établissements primaires et secondaires, les Gymnases, les Écoles professionnelles et autres lieux de formation le soient d’ici cinq à dix ans. Le projet du Gymnase de Renens pour la rentrée 2020 ou d’autres déjà en cours à Yverdon, Burier, Cheseaux et aux quatre coins du canton serviront de modèles.
Enfin le DFJC envisage également des mesures de réduction de l’impact environnemental de ses lieux de formation. Il s’agira de favoriser les transports publics ou la mobilité douce pour toutes les sorties extrascolaires et les camps ou encore d’établir des plans de mobilité par établissement scolaire. Le DFJC souhaite également transformer certains lieux de restauration collective en lieux de formation qui axent leur offre vers une alimentation durable. Un autre levier important sera de revoir les standards imposés pour les constructions et la rénovation de nouveaux bâtiments des institutions subventionnées par le Département. Celles qui relèvent de la politique socio-éducative ou de l’enseignement spécialisé devraient alors, avec des moyens adéquats, viser la neutralité carbone. Ces mesures départementales visant notamment à une réduction des émissions de CO2 seront proposées dans le cadre du Plan Climat du Conseil d’Etat et de sa planification échelonnée. Ces mesures auront à la fois un impact climatique positif et viseront une reprise économique plus locale, plus sociale et plus écologique.
Une cellule durabilité au Secrétariat général du DFJC
Pour accélérer l’ensemble de cette politique de durabilité et la piloter de manière cohérente, une cellule a été créée et directement rattachée au Secrétariat général du DFJC. Elle est composée de trois personnes et dirigée par la nouvelle déléguée à la durabilité. Pour ce poste, le DFJC s’attache les services de Gaëlle Keim qui a exercé la fonction de Déléguée à l'énergie et au développement durable à la Ville de Nyon pendant de nombreuses années. Ses capacités de pilotage et de coordination politique avec les différents acteurs concernés seront très précieuses. A ses côtés, Christian Henchoz, actuel doyen au Gymnase d’Yverdon, est au bénéfice d’une large expérience de la durabilité appliquée sur le terrain. Il a mené lui-même des projets novateurs depuis 10 ans. Il sera responsable de coordonner la mise en œuvre de la durabilité auprès des établissements de la formation obligatoire et postobligatoire. Enfin, Daniel Curnier, enseignant et docteur en sciences de l’environnement, complète la cellule durabilité avec son expertise sur les contenus pédagogiques et la formation des enseignants. Tous trois ont pris leurs fonctions au 1er avril 2020.
L’école au cœur des enjeux environnementaux et de société
Dans le canton de Vaud, comme à l’international, l’année 2019 a été marquée par une mobilisation de grande ampleur de la jeunesse et de la population pour le climat. Le DFJC estime que la formation a un rôle clef à jouer dans les changements de société qui s’imposent face aux enjeux environnementaux. Ces mesures annoncées sont aussi le fruit d’un groupe de travail « Durabilité au DFJC », créé en avril 2019 par la conseillère d’Etat Cesla Amarelle et piloté par son Secrétariat général. Il réunit des représentants des directions générales et services du département, mais aussi de l'UNIL, de la HEP, de la Commission de jeunes du Canton ainsi que de délégués de la jeunesse vaudoise.
Cellule durabilité du DFJC (entrée en fonction au 1er avril 2020)
Gaëlle Keim
Gaëlle Keim, 32 ans, a exercé la fonction de Déléguée à l'énergie et au développement durable à la Ville de Nyon depuis 2013. La sensibilisation des publics aux notions de durabilité a fait partie de ses missions. Titulaire d’un master en géosciences et environnement elle a pu, entre autres, coordonner divers projets à destination des établissements scolaires nyonnais. En parallèle du pilotage des politiques communales de l’énergie et du développement durable, elle a pu définir et coordonner la mise en œuvre de la stratégie des démarches participatives sur l’espace public communal. Dès 2019 et jusqu’à son départ de l’administration communale de Nyon, Gaëlle Keim a piloté l’élaboration d’une feuille de route climatique. En plus du pilotage de l’ensemble des démarches de durabilité entreprises par le DFJC, la nouvelle Déléguée sera la répondante du DFJC pour la coordination interdépartementale en matière de durabilité, en particulier avec le Bureau de la durabilité ainsi que dans le cadre du Plan Climat du Conseil d’Etat.
Christian Henchoz
Actuel doyen au Gymnase d’Yverdon, Christian Henchoz sera responsable de coordonner la mise en œuvre de la durabilité dans les établissements obligatoires et postobligatoires, une mission qu’il occupera en parallèle de son activité de doyen. En tant qu’enseignant, il met en place depuis plus de 10 ans des projets permettant la pratique de la durabilité dans un cadre scolaire. Il a notamment mis sur pied des journées sur le thème de la durabilité et a favorisé l’émergence de nombreux projets dans le Gymnase. En tant que doyen, il a par ailleurs une expérience précieuse dans la conduite d’un établissement et a piloté la mise en place d’un Agenda 2030. Christian Henchoz, 41 ans, appuiera la Déléguée à la durabilité du DFJC, notamment dans la création et l’animation d’un réseau de référent-e-s « durabilité » dans chaque lieu de formation.
Daniel Curnier
Daniel Curnier, 36 ans, est enseignant de géographie. Docteur en sciences de l'environnement de l’UNIL, il est l’auteur d’une thèse intitulée Quel rôle pour l'école dans la transition écologique ? Esquisse d'une sociologie politique, environnementale et prospective du curriculum prescrit. Depuis 2019, il coordonne la « Plateforme durabilité » de la DGEP. Daniel Curnier, en tant que collaborateur scientifique, apportera son expertise à la fois dans l’adaptation des contenus des enseignements dans une perspective de durabilité forte, dans la mise en place de nouveaux modèles pédagogiques, ainsi que dans l’évolution de la formation des enseignants.
Bureau d'information et de communication de l'Etat de Vaud
Renseignements
- DFJC, Cesla Amarelle, conseillère d'Etat,
021 316 30 00