À celles et ceux qui se mobilisent pour le climat le 18 janvier 2019

Votre prise de conscience est essentielle. Sur le plan international, aucune politique menée autour du monde n’est encore suffisamment investie par les enjeux climatiques et de nombreux gouvernements les sous-estiment, les négligent ou n’arrivent pas à agir suffisamment. Ici et maintenant nous pouvons agir concrètement pour votre futur. Je vous invite à me rencontrer, sous la forme d’une délégation que vous aurez choisie, pour parler de ce qu’on peut faire ensemble dans le système de formation vaudois.

Vous avez saisi les enjeux politiques liés au climat, vous vous êtes organisés sur un plan local, régional, national et même international, vous êtes capables de montrer vos convictions et de les traduire dans une action citoyenne et vous avez choisi une manière pacifiste de le faire. Vous vous êtes montrés créatifs dans ce que vous avez préparé, vous avez sensibilisé votre entourage, vos familles, vos amis, vous vous êtes organisés en utilisant la puissance des moyens numériques : toutes ces démarches, je les salue. 

Et si certains peuvent voir vos revendications comme utopistes, on peut leur rétorquer qu’il est utopiste de penser qu’en ne changeant rien, notre planète s’en sortira. 

Comme d’autres, je suis sensible à la force de vos préoccupations, votre souhait de confronter vos aînés et votre souci de faire entendre votre ras-le-bol de politiques trop peu ambitieuses pour protéger durablement notre environnement et notre planète. Votre avenir est en jeu et avec lui, celui des générations futures. Alors bien sûr, en tant que ministre de l’éducation, je regrette que vous ayez donné pour forme à vos revendications une grève pendant les heures d’enseignement. Ce n’est pas judicieux dans le sens où le droit de grève, inscrit dans la Constitution, prévoit que seuls les travailleurs et leurs organisations peuvent l’exercer et aussi parce que les heures d’enseignement sont précieuses. Il y a bien d’autres moyens pour vous faire entendre. 

Par ce message, je vous invite à me rencontrer, sous la forme d’une délégation que vous aurez choisie, pour envisager ensemble ce qu’on peut améliorer dans la formation, dans notre système, dans les contenus, avec à l’esprit l’empreinte écologique globale des cursus d’apprentissage dans notre Canton.

Cesla Amarelle
Conseillère d’État en charge de la formation de la jeunesse et de la culture

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