Un important chantier de renaturation s'est achevé sur les rives du lac de Neuchâtel à Yverdon-les-Bains. Réunissant l'État de Vaud, la Commune d'Yverdon-les-Bains et l'Association de la Grande Cariçaie, il a porté sur le réaménagement des Iles des Vernes, un site figurant à l'inventaire des réserves d'oiseaux d'eau et de migrateurs d'importance internationale et nationale (OROEM). Les travaux ont permis la création de nouveaux îlots qui permettront le retour d'une dynamique naturelle dans ce secteur.
Situées sur l'axe principal de migration des oiseaux en Suisse, les Iles des Vernes, à proximité immédiate de l'embouchure du Mujon, à Yverdon-les-Bains, figurent à l'inventaire OROEM et constituent à ce titre un haut lieu de la biodiversité le long des rives du lac de Neuchâtel. Aménagé au cours des dernières décennies, le site, qui comprenait deux îlots, a toutefois progressivement perdu sa valeur biologique en raison de l'ensablement des îlots et de leur végétalisation.
Afin de redonner au secteur une dynamique naturelle et, ainsi, de le rendre à nouveau attractif pour de nombreuses espèces d'oiseaux, un ambitieux projet de réaménagement complet des îles a été développé dans le cadre d'un partenariat réunissant la Commune
d'Yverdon-les-Bains, l'Association de la Grande Cariçaie et le Département du territoire et de
l'environnement (DTE). Mené de janvier à mars de cette année afin de profiter du bas niveau
du lac, le chantier a permis la création de onze nouveaux îlots en récupérant la plus grande
partie des anciens enrochements. La structure de ce nouvel aménagement, plus étendu que
le précédent, doit permettre la formation de bancs de sable, qui évolueront au gré des courants, et le développement naturel d'une roselière lacustre le long de la rive.
Ces travaux répondent aux objectifs du programme cantonal de renaturation des eaux et
concrétisent la volonté de la commune de renforcer la biodiversité locale. Ils permettent également d'offrir un habitat diversifié à de nombreuses espèces trouvant aussi refuge dans
les zones humides de la Grande Cariçaie.
Le coût total du projet s'élève à près de 190'000 francs. Ce montant est pris en charge à 93% par l'État de Vaud et la Confédération. Les 7 % restant sont assumés par l'Association de la Grande Cariçaie en tant que gestionnaire du site.