Assises de la chaîne pénale
Le dialogue, avant tout
Le compte-rendu de la rencontre, avec plus de 150 participants, propose une synthèse synthétise des contributions et des débats, ainsi que des recommandations au sujet de la surpopulation carcérale.
Cinq conférences ont examiné la surpopulation carcérale sous des angles différents, soulignant la complexité du sujet et la difficulté de répondre efficacement aux questions qu'il soulève.
- Fabien Gasser, procureur général du canton de Fribourg, a examiné les avantages et limites des sanctions alternatives à l'incarcération. (pdf, 316 Ko)
- Martin Killias, professeur de droit pénal, s'est penché sur les facteurs qui peuvent expliquer la surpopulation carcérale. (pdf, 1.25 Mo)
- Aimée Zermatten, doctorat à l’Université de Fribourg et Thomas Freytag, chef de la Section de la probation et de l'exécution des sanctions pénales, canton de Berne, ont présenté une étude sur les disparités des pratiques en Suisse au sujet de la libération conditionnelle. (pdf, 1.34 Mo)
- Ariel Eytan, spécialiste en psychiatrie et psychothérapie auprès du Service des mesures institutionnelles aux HUG, s’est attardé en particulier sur les traitements psychiatriques en milieu carcéral et leur impact sur les taux d’occupation des places de détention. (pdf, 1.86 Mo)
- Annie Devos, administratrice générale de l’Administration générale des maisons de justice, Belgique, vice-présidente de la Conférence européenne de probation, a apporté un éclairage critique sur les alternatives aux peines de privation de liberté. (pdf, 1.52 Mo)
Une table ronde, rassemblant les responsables des différentes instances de la chaîne pénale vaudoise, a abordé la situation dans le canton. Les participants ont discuté l’opportunité de développer davantage les peines alternatives à l’incarcération et de renforcer les programmes de réintégration sociale et professionnelle contre les risques de récidive.
Le deal de rue a fait l’objet également d’un débat. Après une présentation des enjeux par Pierre Esseiva, professeur à l'Ecole des Sciences criminelle de l'Université de Lausanne, quatre grands témoins - Pierre-Antoine Hildbrand, conseiller municipal de Lausanne, Carole Delétra, procureure, Cheffe de la section Strada du Ministère public, Karim Boubaker, médecin cantonal, et Jean-Félix Savary, secrétaire général du GREA, ont apporté leur contribution à la compréhension du phénomène. Sans négliger l’activité répressive, la nécessité de renforcer le dialogue entre tous les intervenants – de la police aux milieux socio-sanitaires – s’est imposée pour diminuer la visibilité du trafic et réduire les risques encourus par les consommateurs.
Béatrice Métraux, conseillère d’Etat a souhaité que les trois départements concernés par ce phénomène - DIS, DSAS et DFJC – coordonnent désormais leur action.